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Poesía sin fin

Quinzaine des Réalisateurs
Poesia sin fin

Nationalité : Chili France Japon
Genre : Fantastique Biopic Drame
Durée : 2h08
Date de sortie : 2015
Réalisateur : Alejandro Jodorowsky
Acteurs principaux : Brontis Jodorowsky, Adan Jodorowsky, Jeremias Herskovits, Pamela Flores, Dante Jodorowsky

Dans l’effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 1940 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille. Il est introduit dans le cœur de la bohème artistique et intellectuelle de l’époque...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Dans La danza della realidad, Jodorowsky avait raconté son enfance. On retrouve ici son père pathologiquement autoritaire et sa mère hyper-poitrinée qui obéit en chantant. Alejandro s’émancipe, affirme sa volonté d’être un artiste (à l’époque, poète) et enfin part pour l’Europe. Grâce à lui, j’ai découvert que Neruda ne fut pas le seul poète du Chili.
Le flamboyant style Jodorowsky marque bien sûr ce film : personnages extrêmes (les parents, Stella la muse, Enrique l’ami poète, etc.) ; couleurs vives sinon criardes ; goût du cirque et du spectaculaire, comme les défilés de diables rouges et de squelettes noirs... Mais on se sent souvent au bord de l’exercice potache, du gag pour le gag, et la liberté de l’artiste créateur, par exemple, s’exprime surtout par de grands cris et de grands gestes. Reste un intéressant témoignage sur sa relation avec le père, où l’exaspération et la volonté de rupture définitive n’empêchent pas la persistance d’un amour viscéral.