Primary Menu

Shan he gu ren

Compétition Officielle
Shan He Gu Ren

Nationalité : Chinois , français
Genre : Drame , Romance
Durée : 2h11min
Date de sortie : 9 Décembre 2015
Réalisateur : Zhang-ke Jia
Acteurs principaux : Zhao Tao

Chine, fin 1999. Tao, une jeune fille de Fenyang est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang et Lianzi. Zang, propriétaire d’une station-service, se destine à un avenir prometteur tandis que Liang travaille dans une mine de charbon. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils, Dollar. Sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l’Australie comme promesse d’une vie meilleure, les espoirs, les amours et les désillusions de ces personnages face à leur destin.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

La société chinoise racontée en trois épisodes : 1999, 2014 et….2025 ! Pour dénoncer les mutations de la Chine actuelle, et notamment l’éclatement de la famille, Jia Zhang-ke choisit la forme d’un conte qui raconte la vie d’une jolie femme, d’un jeune homme pauvre et d’un jeune homme riche. Le pauvre mourra de son travail à la mine tandis que le riche, exilé en Australie, ne pourra même plus communiquer avec son fils qu’il a fait éduquer dès son plus jeune âge dans une école internationale et qui ne parle plus le chinois. Un film intéressant dans sa thématique (les dérives de la mondialisation, la perte des valeurs familiales, le faux bonheur apporté par un excès d’argent), riche dans ses images mais inégal dans sa construction. Brillant et convaincant dans ses deux premières parties, le film s’égare un peu dans la dernière par trop d’invraisemblances.


Ce 12ème long métrage de l’auteur de 24 City et Touch of sin fait la chronique balzacienne sur 25 ans et en 3 épisodes de la vie de Tao, une jeune fille vivant à Fenyang (Shanxi), ville où le cinéaste est né et a grandi, et qui est attachée pour lui à la notion de loyauté envers ses proches. Ce sont en effet les transformations de cette valeur qu’interroge surtout le film à travers les ruptures que suscitent le temps qui passe et le phénomène de l’émigration, illustré aussi par le changement de cadre du 1,33 au 1,85 puis au format cinémascope, ce qui traduit à la fois une perte de repères et une ouverture au monde.Ainsi la rupture des relations immuables au sein des familles est-elle attestée dans la 3ème partie du film par la dérive de Dollar, élevé aux Etats-Unis et étudiant en Australie, qui a oublié sa mère et ne comprend plus son père.