Nationalité : Thaïlandais, britannique, français, allemand, malaisien
Genre : Drame
Durée : 2h02mn
Date de sortie : 2 septembre 2015
Réalisateur : Apichatpong Weerasethakul
Acteurs principaux : Jenjira Pongpas, Banlop Lomnoi, Jarinpattra Rueangram
Des soldats atteints d’une mystérieuse maladie du sommeil sont transférés dans un hôpital provisoire installé dans une école abandonnée. Jenjira se porte volontaire pour s’occuper de Itt, un beau soldat auquel personne ne rend visite. Elle se lie d’amitié avec Keng, une jeune médium qui utilise ses pouvoirs pour aider les proches à communiquer avec les hommes endormis.
Un jour, Jenjira trouve le journal intime de Itt, couvert d’écrits et de croquis étranges. Peut-être existe-t-il une connexion entre l’énigmatique syndrome des soldats et le site ancien mythique qui s’étend sous l’école ? La magie, la guérison, la romance et les rêves se mêlent sur la fragile route de Jenjira vers une conscience profonde d’elle-même et du monde qui l’entoure.
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
18 mai 2015
Amateurs de films d’action, il est préférable de s’abstenir. Ce film est pour ceux qui sont prêts à se plonger dans l’univers étrange d’Apichatpong Weerasethakul, fait de longs plans où il ne se passe presque rien, de personnages dont on ne sait pas grand-chose et d’un mélange très particulier de réalité et d’imaginaire.
Dans une vaste salle d’un hôpital délabré, une femme vient visiter des soldats atteints d’une mystérieuse maladie du sommeil. On la suit dans ses visites mais aussi dans ses promenades dans le parc où elle rencontre des princesses mortes car dans les films du réalisateur thaïlandais, les morts partagent les repas des vivants et discutent gentiment avec eux.
Moins réussi sans doute qu’Uncle Boonmee qui avait valu au réalisateur la Palme d’or, le film reprend la même méditation sur nos liens avec la nature, sur la continuité entre la vie et la mort et sur le dialogue entre les morts et les vivants.
