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Nie yin niang

Compétition Officielle
Nie Yinniang (The assassin)

Nationalité : Taïwanais
Genre : Action
Durée : 2h
Date de sortie : 6 Janvier 2016
Réalisateur : Hou Hsiao-Hsien
Acteurs principaux : Shu Qi, Chang Chen, Satoshi Tsumabuki

Chine, IX siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d’exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée dans le plus grand secret aux arts martiaux. Véritable justicière, sa mission est d’éliminer les tyrans. A son retour, sa mère lui remet un morceau de jade, symbole du maintien de la paix entre la cour impériale et la province de Weibo, mais aussi de son mariage avorté avec son cousin Tian Ji’an.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Les codes de la Chine millénaire nous sont opaques et il nous est bien difficile de suivre sans nous tromper l’action de ce film traditionnel de cape et d’épée extrême oriental, ou d’apprécier la signification des jeux de physionomie des protagonistes.Ce qui est sûr néanmoins c’est que la beauté plastique de la composition des plans, le raffinement des éclairages, et l’assemblage des couleurs - les rouges, les verts, les jaunes en particulier - en des camaïeux, des dégradés et des contrastes subtils ravissent le spectateur. Plus que le clinquant maintes fois vu des combats, du reste peu nombreux ici, c’est la fluidité de certaines séquences mystérieuses et tragiques - notamment celle nocturne de la fin, baignée dans la nostalgie d’un hautbois, qui achève de nous fasciner.


Elle a une mission : Tuer. Qui ? Celui qui a le contrôle d’une puissante région dissidente de la Chine antique, fut-il de sa famille.Qu’en sera-t-il ? Nous voilà à la fois devant un assujettissement et un choix. C’est difficile à comprendre pour nous, faute d’être proche de cette culture extrême orientale -parfois impénétrable- d’il y a plusieurs siècles. Maints aspects de la psychologie des personnages nous échappent. Pourtant nous sommes happés par cette histoire.Car restent alors de somptueux plans. Traités, tous, avec une profondeur de champ inégalable, bénéficiant d’une lumière exceptionnelle et de cadrages au millimètre. L’on se trouve ainsi comme devant des estampes. Parfois un parti pris de flou, grâce aux nombreux voiles séparant les pièces, est techniquement sidérant, et d’une telle beauté ! Extérieur jour : un contre point. Intérieur nuit : un contre-jour. Puis une maxime : "l’épée est sans cœur, mais toi tu es trop sentimentale". Alors tuera ou ne tuera point ?