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Mediterranea

Semaine de la Critique
Mediterranea

Pays : Italie, France, Etats-Unis, Allemagne, Qatar
Genre : Drame
Durée : 1h47
Réalisateur : Jonas Carpignano
Acteurs principaux : Koudous Seihon, Alassane Sy

Ayiva a récemment quitté le Burkina Faso afin de subvenir aux besoins de sa sœur et de sa fille. Il profite de sa position dans une opération de contrebande pour quitter le continent avec son meilleur ami Abas. Ayiva s’adapte vite à sa vie en Italie, mais lorsque des tensions apparaissent avec la communauté locale, la situation devient dangereuse. Décidé à réussir dans ce nouveau contexte, il essaie de surmonter la tempête mais cela a un prix.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Dans le drame de l’immigration, Hope développait l’acte I, tandis que Mediterranea insiste surtout sur l’acte II, celui de l’intégration difficile à impossible dans le pays d’accueil. , Notre regard est comme happé par ce drame humain qui se déroule sous nos yeux, filmé au plus près des visages, des corps, des mains, souvent en caméra à l’épaule, si près de nous qu’on ne peut plus l’ignorer. L’œil rieur de l’un, celui abattu et presque éteint de l’autre, expriment la même dignité de ces êtres humains fuyant une réalité sur laquelle ils n’ont aucune prise, en quête d’un avenir possible.
Le film montre, il ne propose pas de solution. Celle-ci dépasse non seulement les victimes, mais aussi ceux qui sont prêts à les accueillir – ou pas. La « mama Africa » du film peut bien essayer de faire des choses pour limiter la souffrance des immigrants, elle ne peut pas leur offrir un permis de séjour, la seule chose qui pourrait leur permettre ne serait-ce que d’avoir une chance d’essayer de s’intégrer. Reste-t-il un espoir ?