Nationalité : Français
Genre : Drame, Romance
Durée : 1h50min
Date de sortie : 30 Septembre 2015
Réalisateur : Valérie Donzelli
Acteurs principaux : Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Frédéric Pierrot
Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du seigneur de Tourlaville, s’aiment d’un amour tendre depuis leur enfance. Mais en grandissant, leur tendresse se mue en passion dévorante. Leur aventure scandalise la société qui les pourchasse. Incapables de résister à leurs sentiments, ils doivent fuir…
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
19 mai 2015
De quoi s’agit-il ? d’une histoire d’amour et de mort à la Renaissance ? d’une parodie ?
d’un pamphlet pourfendant la morale et la religion liguées contre l’amour, comme pourrait le laisser supposer la trogne des juges qui vont condamner ces amants irréguliers ?Certes il est question d’un amour incestueux entre un frère et une sœur, Marguerite et Julien, mais on peine à trouver le registre dans lequel la réalisatrice souhaite inscrire son œuvre, de même que ses véritables intentions. Le scénario est à la fois conventionnel et banal, les dialogues frisent parfois le ridicule et ni Jérémie Elkaïm ni Anaïs Demoustier ne convainquent de l’authenticité de leur personnage, pas plus du reste que les acteurs qui interprètent les membres de la famille. Où sont le mystère et la poésie de ce conte, raconté par instants dans une chambrée à de bien jeunes enfants.
19 mai 2015
Dans le cadre d’une passion destructrice car incestueuse, la réalisatrice choisit de faire l’apologie de l’amour inconditionnel. Le leur et celui de leurs proches parents : une vraie leçon de tolérance. Elle s’appuie sur de beaux décors et des acteurs talentueux (performante Anaïs Demoustier) pour nous proposer un conte onirique, et atteint son idéal, sa vision. Elle y joue avec des anachronismes : la musique, classique et rock, le transport, chevaux et hélicoptère, et enfin la chronologie du temps. Sans compter le procédé de la voix off introduisant les scènes.
Malgré cela, on ne perd pas le fil de l’histoire, dont on sait que l’issue sera fatale. La justice civile tranchera (c’est le cas de le dire), et le prélat (leur oncle) ne pourra s’affranchir de ce qu’impose l’Eglise à cette époque.
