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Hrutar (Béliers)

Un certain regard
Hrutar (Béliers)

Nationalité : Islandais
Genre : Drame
Durée : 2h08
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Grímur Hákonarson
Acteurs principaux : Sigurður Sigurjónsson, Theódór Júlíusson, Charlotte Bøving

Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs béliers.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères vivent dans leurs fermes voisines sans se parler depuis des dizaines d’années. Leurs moutons, et notamment leurs béliers sont leur seule passion commune. Cette vie rude et monotone va être bouleversée par la découverte chez l’un d’eux d’un mouton atteint de la tremblante. Pour éviter l’épidémie, il faut abattre leurs troupeaux. Pour sauver leur race de moutons, ils vont se battre et ce drame, auquel chacun répond avec son caractère, va progressivement les rapprocher.
Le film a un côté rude comme ses protagonistes. Il nous plonge dans une nature belle mais austère, grandiose mais inhospitalière et où ne peuvent survivre que des hommes robustes habitués à une vie solitaire. Il montre aussi la chaleur et la solidarité de ces éleveurs dispersés dans un milieu hostile. Il tient de la saga, ces contes islandais remplies de luttes fratricides pour de la terre et des moutons. Mêlant le burlesque et le drame, ce film est très dépaysant.


La dimension documentaire qui captive ici est l’élevage de beaux et gros moutons rustiques dans de lointaines vallées islandaises soumises à un climat féroce, sujet assez nouveau pour exciter notre curiosité. Le concours de béliers, ou la tempête nocturne dans la montagne, sont des moments forts.
L’intrigue, deux frères aux fermes mitoyennes ne communiquant depuis quarante ans que par chien ou fusil interposés, mais confrontés tous deux à une menace commune, est le prétexte à une confrontation entre des personnages farouches, indépendants, et une société dont ils récusent les lois rationnelles... ce pour quoi nous avons souvent une certaine tendresse, par besoin d’un peu de folie.