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Eka et Natia, Chronique d’une jeunesse géorgienne

Visions sociales
Eka et Natia

Nationalité : Géorgienne
Genre : Drame
Durée : 1h42min
Réalisateur : Nana Ekvtimishvili, Simon Gross
Acteurs principaux : Lika Babluani, Mariam Bokeria

Inséparables, Eka et Natia vivent à Tbilissi, en Géorgie, au lendemain de l’effondrement de l’Union Soviétique. A 14 ans, dans la rue, à l’école, avec les amis ou la famille, elles sont confrontées à la domination des hommes. Elles luttent pour leur liberté avec l’énergie et la force de la jeunesse.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

La Géorgie sur nos écrans, c’est rare. Ici, la jeune réalisatrice fait un tableau, inspiré de sa propre adolescence, de la malédiction d’être née femme dans un pays grossièrement machiste.
’Depuis toujours les Géorgiens sont des guerriers’ : ce message, sur la radio de la voiture, ouvre le film. Et l’on verra les garçons s’entraîner tout jeunes à manifester leur mépris à la gent femelle, en commençant par la grand-mère et la mère ; à harceler les collégiennes dès qu’ils sont collégiens ; et quand ils en ont l’âge, à enlever leur future épouse - pas de problème, elle aimera ça - puis à tuer - ça c’est viril...
Ce lamentable état des choses est développé au fil d’une histoire bien enlevée, nerveuse, quoique souvent prévisible ; et même si le trait est un peu forcé (mais, l’est-il ?) il faudrait en enlever beaucoup pour que ne reste pas de quoi s’indigner et rentrer en nous-mêmes utilement.