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The immigrant

Sélection Officielle
Compétition officielle
The immigrant

Nationalité : Américain
Genre : Drame, Romance
Durée : 2h
Date de sortie : 27 Novembre 2013
Réalisateur : James Gray
Acteurs principaux : Joaquin Phoenix, Marion Cotillard, Jeremy Renner

1920, Ewa Cybulski et sa sœur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. Arrivées à Ellis Island, Magda est atteinte de tuberculose et est placée en quarantaine. Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules et avide de réussite. Pour sauver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, la mort dans l’âme, à la prostitution. L’arrivée d’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance, mais la jalousie de Bruno va les précipiter dans la folie meurtrière.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Dès le début, une musique douce, aux accents nostalgiques et romantiques, accompagne les images de la Statue de la Liberté. Ellis Island, New York, images totalement archétypales, couleur bistre, légère brume ou fumée. Y aurait-il un air de déjà vu ? On pense à America America d’Elia Kazan, à la saga du Parrain de FF Coppola. Les visages d’Ewa (Marion Cotillard bouleversante) puis de sa soeur Magda, pauvres immigrées de la Silésie, et celui de Bruno Weiss (Joaquim Phoenix, l’acteur fétiche de James Gray) vont donner la couleur humaine de cette époque si lointaine, et en même temps si proche. Une époque de grands drames qui secouaient l’Europe occidentale et centrale. Condamnée à se prostituer pour venir en aide à sa sœur atteinte de tuberculose, Ewa va vivre dans cet univers sordide, un quartier occupé par les immigrés juifs, cette diaspora d’où vient la famille du cinéaste lui-même. Bruno a la haute main sur ses filles, qu’il livrent au désir sordide des hommes. Mais un sentiment va naître pour Ewa, et celle-ci, de la haine farouche va découvrir autre chose, un sentiment trouble. Plaisir de retrouver le monde de Gray, celui où les personnages vivent dans un combat douteux, cherchant péniblement leur voie entre le crime et la justice, entre la détestation de l’autre et la compassion. Il y a comme un air de rédemption, à la tout dernière image...