Nationalité : Américain
Genre : Animation , Science fiction
Durée : 2h
Date de sortie : 3 Juillet 2013
Réalisateur : Ari Folman
Acteurs principaux : Robin Wright, Paul Giamatti, Harvey Keitel
Robin Wright (dans son propre rôle), se voit proposer par la Miramount d’être scannée numériquement, pour pouvoir librement exploiter son image au cinéma. 20 ans plus tard, Robin Wright est l’invitée d’honneur du Congrès de la Miramount Nagasaki qui présente sa dernière invention : vivre son film sur demande, sur simple prescription…
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
16 mai 2013
Passionnant au début, s’enlisant à la fin, mais fort intéressant au total. La ’saisie’ informatique de la personne Robin Wright, aux réticences surmontées par la nécessité et par un sentiment d’inéluctable qui nous concerne tous, met d’abord sur la table des questions qui nous assiègent de plus en plus étroitement : vos enfants qui disparaissent dans un nuage d’applis, vos habitudes de consommation qui vous précèdent sur Internet, ’second life’, réalité augmentée, motion capture etc. Une occasion aussi de réfléchir sur ce qu’est vraiment cette ’liberté de choix’ à laquelle Robin doit renoncer, et que, prisonnière de son choix de vie (à la marge mais dépendant du milieu des médias) elle découvre bien restreinte...
La deuxième partie, en graphismes psychédéliques animés, raconte un futur devenu factice où la chimie neurotrope (et payante, on s’en doute) a pris le pouvoir par les mains d’un gourou à lunettes bien connu sur la côte Ouest. On s’amuse des caméos parsemés dans la foule, et l’on vole de rêve en rêve, tandis que - troisième partie - les images du monde resté réel derrière la porte du paradis se révèlent glauques au possible. La fracture s’est transformée de numérique en chimique.
La teneur pessimiste de cette vision, extrapolation hardie d’aspects du monde actuel, est atténuée par un traitement à base de gags, mais donne à chacun de nombreuses pistes pour réagir à ce qui se passe autour de nous et tenter d’en faire un peu la somme.
Folman a enrichi son spectacle en donnant à Robin une existence familiale et psychologique (fils malade, fille révoltée, adolescente de sa fille, liaison avec son ’animeur’) qui rallonge la sauce sans ajouter au goût, mais cela peut s’oublier.
16 mai 2013
The Congress is a huge mess of a film, and director Ari Folman knows it. The film practically announces as much when, during the long hallucinatory middle section, an animated Ronald Regan appears on the TV as a newscaster and announces, “Officials apologize for a lack of symmetry in today’s rainbows, but they do note that symmetry is the enemy of art.” A valid point perhaps, but a lack of symmetry does not necessarily mean a lack of thematic focus or tonal consistency or stylistic purpose. And since this is Folman’s first film since the very powerful Waltz with Bashir (2008), these flaws feel all the more disappointing.
Trying to explain the plot would be pointless, but in short, the film loosely adapts Stanislaw Lem’s science-fiction black comedy The Futurological Congress about a future society that turns to hallucinatory drugs and hallucinations as a replacement for reality. On top of this adaptation, however, Folman has also grafted a story following real-life actress Robin Wright. This section starts as an intriguing Hollywood satire about studios deciding to eliminate all actors by buying the rights to their digital likenesses, with Wright’s likeness selling for cheap. The film then switches almost completely to animation and jumps twenty years to pick up Wright’s story in a future world soaked in drugged hallucinations and self-projections. These are bold choices of style and narrative, and Folman used bold strokes to much great effect in Waltz with Bashir. But that film’s content and style felt cohesive, whereas sadly nothing in The Congress feels cohesive.