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Nebraska

Sélection Officielle
Compétition officielle
Nebraska

Nationalité : Américain
Genre : Drame
Durée : 1h50min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Alexander Payne
Acteurs principaux : Bruce Dern, Will Forte, Bob Odenkirk

Woody Grant, un père de famille alcoolique, gagne un million de dollars. Il décide donc de partir avec son fils du Montana au Nebraska dans le but de réclamer cette somme. Sur le chemin, ils rencontrent des amis, de la famille et de vieilles connaissances à qui Woody doit de l’argent...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Peu importe la futilité du but du voyage, ce qui compte, c’est le voyage et le temps passé ensemble. Le fils découvre le passé de son père dont il ignore à peu près tout, tant la communication n’est pas le fort de cette famille. Les retrouvailles du vieux avec ses frères et leurs familles respectives, ainsi qu’avec les amis d’antan, relève du morceau d’anthologie.

La fausse bonne nouvelle de ce gain énorme transforme le vieux bourru en héros et toutes les avidités se réveillent pour lui soutirer des sous.
Le fils défend son père contre tout et tous, et lui offre même un moment de gloire, passager, certes, mais qui le réconcilie avec sa vie.

Dommage seulement que le film soit en noir et blanc, d’autant que cet assombrissement ne se justifie pas puisque l’action se déroule aujourd’hui. A moins de vouloir exprimer le fait que cette vie, dont on découvre les contours, n’ait pas été haute en couleurs. On peut le regretter cependant pour les paysages qui auraient été magnifiques.


Ce nouveau film d’Alexander Payne, connu surtout pour « Sideways » et « The descendants » tourné à Hawaï, nous fait découvrir au cours d’un long voyage à travers les Etats-Unis, du Montana au Nebraska, la vie d’un vieil homme que son fils accompagne. Ce film aussi aurait pu s’intituler « Le passé ». Ce vieil homme en a assez d’une vie banale, d’une femme autoritaire, et cherche un prétexte pour s’évader. Son plus jeune fils, qui vit un métier commercial peu enthousiasmant car touché par la crise, saisit l’occasion et l’emmène vers le pays de ses origines.

A travers une série de rencontres et d’anecdotes, souvent pleines d’humour, nous allons découvrir tout le passé de ce vieux monsieur, que son fils ignorait : la ferme construite de ses mains par son propre père, sa participation à la guerre de Corée, avec ses deus frères, dont il était revenu blessé et perturbé (on pense alors au film de Clint Eastwood « Gran Torino »), son travail comme mécanicien, les amours de sa jeunesse, sa réputation d’avoir le cœur sur la main, mais très tôt aussi d’être alcoolique. C’est toute une qualité nouvelle de la relation père-fils, ou plutôt fils-père, qui est au cœur de cette oeuvre. Le fils, qui voyait au départ son père proche de la démence sénile, le comprend maintenant et lui offre le grand désir de la fin de sa vie. Renaissance des parents sous l’influence des enfants. Le noir et blanc choisi par le cinéaste convient bien à cette résurrection du passé. Excellente interprétation, y compris de la vieille maman, truculente. Un film à classer parmi les candidats au Prix du Jury Œcuménique.