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Les rencontres d’après minuit

Semaine de la Critique
Les rencontres d'après minuit

Nationalité : France
Durée : 1h31
Genre : Drame
Sortie : prochainement
Réalisateur : Yann Gonzalez
Acteurs principaux : Kate Moran, Niels Schneider, Nicolas Maury

Au cœur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une orgie. Sont attendus La Chienne, La Star, L’Etalon et L’Adolescent.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Voici un film qui semble d’abord à déconseiller vivement. Sept personnages se retrouvent une nuit dans un bel appartement pour une soirée orgiaque, où le sexe doit être à l’honneur. Et de fait, on en parle beaucoup, beaucoup d’exhibitionnisme aussi. En plus, une petite pincée sur la mort et l’au-delà. On apprend que le bel amant qu’on suit depuis le début est mort à la guerre, mais a été ressuscité par Lucifer, qui en retour joue le rôle d’accompagnateur et de soubrette. On nous parle aussi du royaume des morts, gouverné par des enfants méchants.

Alors pourquoi parler de ce film ? C’est qu’on découvre peu à peu que les réalités qu’il met en valeur sont d’un tout autre ordre ! Dès le départ, quelqu’un dit « je t’aime, et je t’aimerai toujours ! ». Eric Cantona, qui réapparaît curieusement ici, rêve de poursuivre une vocation poétique ! Et à quoi sont attachés tous ces personnages ? L’une dit « maman, chère maman », l’autre : « l’homme de ma vie, mon fils ! ». Et le rêve final, c’est le bonheur, le grand amour, dans des paysages magnifiques, au lever du soleil. Et même, ô surprise, dernier mot prononcé, la famille ! Eh oui, au fond, rêve de l’absolu. Mais où trouver l’absolu ? Manifestement, l’auteur n’en sait rien, malgré son grand talent esthétique, (il nous livre un film plastiquement très beau, autre intérêt de ce film) ! On est bien dans le monde actuel, qui s’interroge, ne sait plus où il en est. Il fait sauter tous les tabous, mais cherche toujours des valeurs. Heureux ceux qui ont su trouver l’absolu en recevant une Bonne Nouvelle.

Père Jacques le Fur