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The Central Park Five

The central park five

Pays : Etats-unis
Genre : Documentaire
Durée : 1h59
Réalisé par Ken BURNS Sarah. BURNS David MCMAHON

En 1989, cinq jeunes noirs et hispaniques de Harlem furent arrêtés et condamnés pour le viol d’une femme blanche dans Central Park, à New-York.
Ils passèrent entre six et treize ans de prison avant qu’un violeur en série ne confesse être le seul auteur du crime, conduisant à l’exonération des
charges qui pesaient contre eux. Avec en toile de fond une ville en déclin, dans un climat de violence et tension raciale, le film décrit l’histoire de ce crime horrible, de l’empressement des conclusions de la police, des médias en quête de sensationnel, du public outragé, et des cinq vies brisées par cette erreur judiciaire.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un des maîtres du cinéma documentaire américain, Ken Burns, s’attaque ici,assisté de sa fille et de son gendre, à l’une des plus retentissantes erreurs d’un système judiciaire qui reste jusqu’à ce jour marqué par le sceau du racisme : l’affaire des 5 adolescents noirs qui ont, en 1989, été condamnés pour coups et blessures graves suivis de viol d’une femme blanche dans Central Park. Le sujet n’est certes pas neuf mais la méthode Burns, basée sur l’impartialité, la minutie, l’exhaustivité des témoignages des adolescents recueillis 13 ans après leur condamnation à 7 ans de prison, et ceux des journalistes et avocats impliqués, exerce sur le spectateur une fascination horrifiée par le destin injuste qui a brisé la jeunesse de ces innocents. Les causes socio-culturelles de cette erreur tragique sont éclairées par le va et vient récurrent entre les documents d’archives contemporains des faits et, dans l’après coup, le commentaire poignant de ces 5 jeunes dont l’un n’est représenté que par sa voix off. Malgré les aveux tardifs du vrai coupable, violeur en série, et l’annulation des condamnations, le refus de la justice américaine, énoncé à la fin du film, de reconnaître son erreur serre le coeur du spectateur.