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Mystery

Mystery

Pays : Film chinois
Genre : Thriller
Durée : 1h30
Date de sortie : prochainement
Avec Qin Hao, Hao Lei, Qi Xi
Réalisé par Lou Ye

Jie est mariée avec Yongzhao. Ce dernier mène une double vie. Un jour, elle le surprend en train d’entrer dans un hôtel avec une jeune fille. Le corps de cette même jeune fille est retrouvé sur le bord d’une l’autoroute quelques temps plus tard. Feng, l’officier en charge de l’enquête, refuse de croire à un accident...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ca va arriver ! ça ne peut qu’arriver sous cette pluie battante avec ces chauffards et passagers complètement excités, inconscients. Et voilà : collision, accident mortel ! On se sent plus en sécurité dans la voiture de Lu Jie avec les deux enfants qu’elle transporte ou plus au calme dans l’avion qui ramène Yongzhao d’une mission professionnelle. Les retrouvailles sont affectueuses entre parents et enfant. Mais pourquoi ce "froncement de sourcils "pendant le sommeil de Yongzhao ? "Des tracas avec la société ?" L’apparente sérénité dissimulerait-elle quelque chose ? Cet accident : hasard ? Ce double "papa" : accidentel ? Qui est "la victime" ? Le doute et la suspicion s’installent. Vous êtes embarqués dans cette histoire avec une camera qui est à l’affût. Elle fouille même dans le flou, plus efficacement que la police. Ce n’est pas toujours agréable voire acceptable. Double vie, double visage malgré un "fais moi confiance" de la part de Yongzhao à Lu Jie. Faut-il accepter dans ce cas cette réflexion de Benjamin Constant : "...nul homme n’a droit à la vérité qui nuit à autrui..." ? Et si "amour et vérité se rencontrent..." que peut-il se passer ? Un film qui pose questions !


De ce portrait, sur fond de vues de Shanghaï, d’un homme à la double ou triple vie - femme et enfant d’un côté, femme et enfant de l’autre, maîtresse occasionnelle à l’hôtel - qui distribue équitablement son affection entre ses deux enfants, on retiendra plutôt les personnages des deux ’épouses’ : l’une officielle et riche, l’autre modeste et secrète, elles gèrent chacune à sa façon l’égoïsme irresponsable du monsieur et la plus ou moins grande ignorance où elles sont de leur situation. Pour pimenter ce terne vaudeville, c’est la recherche des causes de la mort violente de la maîtresse qui sert de fil conducteur au scénario. Du coup, de nombreuses ruptures de temps et de lieu et de multiples personnages parasites sans utilité ni suivi (le fils du grossium, le clochard au chapeau...) font un film compliqué et plus confus qu’intriguant. Les premières images, deux voitures pleines de jeunes gens éméchés faisant les fous de la route sous une pluie battante jusqu’au terrible accident qui met fin à leur course, superbement réalisées et montées, font regretter que cette virtuosité technique soit mise au service d’un traitement trop superficiel du sujet pour que l’on s’y attache.


On pourrait tout de suite parler du style de filmage, car le scénario est peut être une histoire classique d’un homme qui mène une double vie ? en fait, on en resterait à une vision trop expéditive de l’histoire. Tout commence par un accident spectaculaire, sous une pluie battante, alors que deux voitures conduites par des jeunes en virée se font la course. Une femme immobile au milieu de la route sera renversée et blessée mortellement. Brio du montage, musique envahissante, couleurs grises, il pleut beaucoup dans ce film ! Un homme, deux femmes (qui sont au centre de l’intrigue), deux enfants, puis une troisième femme, voilà les personnages principaux d’une enquête menée par deux policiers qui sont perplexes, car cet accident cache une tentative de meurtre. Nous spectateurs allons savoir avant les policiers ce qui s’est passé avant l’accident où les deux "épouses" sont complices. Dans les rues de Shanghaï, une banale affaire d’adultère prend les allures d’un règlement de comptes entre femmes, l’homme est assez falot pour ne pas retenir notre attention. Utilisation très fréquente de la caméra sur l’épaule, mais aussi nombreux travellings sur les rocades et les immeubles de la ville, l’air n’est pas très respirable, mais on se prend aux jeux des mouvements de caméra et des ralentis. A la fin du film, on voit bien que l’enquête ne fait que commencer.