Primary Menu

Polisse

Polisse

Pays : Film français
Genre : Drame
Durée : 2h14
Date de sortie : prochainement
Avec Karin Viard, Marina Foïs, Joey Starr
Réalisé par MAÏWENN

Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec…
Comment ces flics parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ?
Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Maïwenn et E. Bercot ont concocté des répliques hilarantes, illustrant aussi bien l’intérieur des services de la brigade de protection des mineurs, que l’extérieur.
Que les rues des quartiers de banlieue, de Barbès ou du 6è arr. de Paris soient le théâtre de drames éprouvants, nul n’en doute mais tous ne pensent pas, surtout Rive Gauche, que ceci peut se "terminer au poste" ; et pourtant ! Ces citadins bavards, hurlant, vociférant, ou doucereux et hypocrites, souffrent, rient, déploient une énergie colossale. Ils luttent tous afin de s’extirper de leur malheur, ou extirper autrui de situations portant atteinte à leur dignité.
Pour la police, le terrain est aussi le jeu de querelles intestines qui reflètent, entre autres, les conditions de leur travail au quotidien : tension nerveuse, violence verbale, débordements agressifs, manque de repères. Ainsi traumatismes, solitude, détresse affective, exclusion complètent-ils le panorama des violences faites aux enfants.
Mais si l’on est souvent au bord des larmes ce sont aussi des larmes de rire. Loin du comique de situation, le cocasse tient à la véracité des situations (l’ostracisme face à la précision du verbe ou la stupeur devant la niaiserie).
Rythme enlevé, dialogue savoureux, ce film bavard, s’il s’ouvre sur les doléances des enfants, se clôt sur les mêmes en situation de triomphe lors de compétitions sportives. Une victoire remportée sur la vie pour eux et ceux qui les ont aidés, malgré leur incapacité notoire à changer le monde.