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MISS BALA

Miss Bala

Pays : Film méxicain
Genre : Drame
Durée : 1h53
Date de sortie : prochainement
Avec : Noe Hernandez
Réalisé par Gerardo NARANJO

Au Mexique, aujourd’hui pays en guerre où domine le crie organisé de la drogue, Laura, une jeune prétendante au titre de Miss Beauté, voit son rêve s’écrouler lorsqu’elle est kidnappée par les membres d’un cartel.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Une histoire terrible que celle des narco-trafiquants ! Le générique de fin précise qu’elle a déjà fait plus de 35000 morts. Et n’allez pas croire qu’on puisse s’y soustraire ! La jeune Laura, l’héroïne du film, n’a rien demandé. Elle aide son père à vendre des vêtements. Elle rêve de devenir Miss. Puis, elle se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Entraînée malgré elle dans une histoire qui la dépasse, où chaque personne à qui elle pense pouvoir se fier, se révèle comme faisant partie du gang qui la « tient », elle n’a aucune chance de retrouver une vie « normale ». Elle finit sur le bancs des accusés, son visage livré à la presse. Puis, lors du transfert vers la prison, un des gardiens, complice lui-aussi, la jette, menottée, dans la rue. Théoriquement libre, mais avec des poings liés, elle symbolise tout un peuple. Magnifiquement interprétée par Stéphanie Sigman qui, dans le film, doit répéter la réplique « je rêve d’incarner la beauté de mon pays », Laura incarne bien son pays, mais en tant que victime, dans une totale impuissance face à des forces sauvages. Le réalisateur, dans le dossier de presse, souligne que les maîtres des cartels renouent avec des pratiques ancestrales, pré-espagnoles, qu’il considère comme « créativité morbide », un genre de jubilation du pouvoir de tuer. Conscient de sa responsabilité en tant que réalisateur, il signe ce film comme un manifeste contre l’abrutissement de la population par une télévision « soap opéra ». On lui souhaite beaucoup de courage.