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La khaoufa baada al’yaoum (Plus jamais peur)

La khaoufa baada al'yaoum (Plus jamais peur)

Pays : Film tunisien
Genre : Documentaire
Durée : 1h12
Date de sortie : prochainement
Avec Lina BEN MHENNI, Karem CHERIF, Radhia NASRAOUI
Réalisé par Mourad Ben Cheikh

Malade de sa Tunisie, un personnage lance la réplique du film : “ Cette révolution tunisienne n’est pas le fruit de la misère, mais plutôt le cri de désespoir d’une génération de diplômés. Ce n’est, ni la révolution du pain, ni celle du jasmin... Le jasmin ne sied pas aux morts, il ne sied pas aux martyrs. Cette révolution est celle du dévouement d’un peuple... Plus jamais on n’aura peur pour cette nouvelle Tunisie ! ” Cette réflexion résume parfaitement l’état d’esprit des Tunisiens. Aussi bien celui des jeunes qui ont fait la première révolution de l’ère virtuelle ; que celui des plus âgés qui n’ont jamais cessé de braver la peur pour résister au joug de la dictature.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ce documentaire nous plonge au cœur des évènements qui ont secoué la Tunisie au tournant de l’année 2011. J’ai pu mettre des images sur les mots d’un mail poignant envoyé en janvier par une amie tunisienne. Images de foules manifestant, réclamant la liberté, restant calmes et dignes malgré les violences policières. Caravanes et rassemblements rejoignant Sidi Bouzid pour en remercier les habitants à l’origine du sursaut populaire qui a conduit à la chute de Ben Ali. Comités s’organisant spontanément pour assurer la sécurité d’un quartier.
Le cinéaste nous présente, en amont de ce mois de janvier, le travail long et difficile de défenseurs des droits de l’homme, avocats, journalistes, empêchés de travailler, poursuivis, emprisonnés, torturés… En aval, le travail d’art thérapie essayant de soulager les traumatismes installés dans les esprits. Mon amie, elle, parle de « sens de responsabilité et de mobilisation », de « citoyenneté qui, enfin, s’exprime après des années de refoulement et de peur », de « générosité et de solidarité ». On souhaite bien fort que demain la jeunesse tunisienne, qui a saisi les opportunités d’Internet et de Facebook pour relayer l’information et aider le mouvement à prendre son ampleur, sache faire vivre une démocratie encore fragile.