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ELENA

Elena

Pays : Film russe
Genre : Drame médical
Durée : 52mn
Date de sortie : prochainement
Avec Andrei Smirnov, Nadezhda Markina
Réalisé par Andrey ZVYAGINTSEV

Une vieille femme qui a vécu toute sa vie auprès de son riche époux dans une large et confortable maison, tente de sortir son fils de l’alcoolisme et de donner à sa famille une vie meilleure...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

En clôture d’Un Certain Regard, c’était le troisième long-métrage du cinéaste russe, après {}Le Retour (Lion d’Or Venise 2003) et {}Le bannissement (2008), qui nous avaient émerveillés par la beauté du syle et la force du propos. Nous sommes dans la Russie actuelle, une femme, ancienne infirmière, vit avec un homme très riche. La caméra parcourt lentement les pièces de l’appartement, en longs travellings et panoramiques.Froideur des couleurs. Un sentiment de solitude et de tristesse se dégage du personnage féminin, Elena, qui vit avec cet homme autoritaire et hautain. Ils font chambre à part. Lui a une fille, genre punkie et droguée à ses heures. Elle a un fils, une belle-fille et un petit-fils, qui vivent dans un petit appartement, ils sont pauvres. Un nouveau bébé est arrivé dans la famille.Le père est au chômage, mais ne semble pas trop s’en faire. Toutefois, le problème qui se pose, c’est d’éviter que son fils parte faire son service en Tchéchénie.Pour cela, il faut de l’argent. Le mari d’Elena en a assez de payer pour ces oisifs. Conflit au sein du couple, qui apparaît de plus en plus désuni. Voilà que l’homme, qui se croit encore capable de grands efforts physiques,subit un AVC. Il envisage d’écrire son testament. Elena comprend qu’elle n’aura pas grand-chose. Ici se noue le drame. Elena ira jusqu’au crime, masqué en erreur thérapeutique. Criminelle, sûre de son impunité, elle agit. Seul le visage trahit, dans deux plans rapides, son bouleversement intérieur. Le train qu’elle prend après son forfait heurte un cheval. Une panne d’électricité plonge le quartier du fils dans l’obscurité...Le plan de fin reprend celui du début : derrière une fenêtre un oiseau, noir et blanc, nous regarde.