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El campo In the open

El campo In the open

Loin de l’agitation de la ville, un jeune couple, Santiago et Elisa, achète une maison à la campagne. Une fois là-bas, avec leur enfant, d’étranges émotions envahissent Elisa qui commence à trouver que sa parfaite petite vie devient de plus en plus vide et absurde. Santiago ne comprend pas ce qui lui arrive. La tension monte entre eux et leur relation autrefois si solide commence à s’écrouler. Tout change. Rien ne sera jamais plus comme avant.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Vous est-il arrivé de faire un mauvais rêve,rêve au cours duquel vous vous enfonciez progressivement avec angoisse ? C’est le sentiment que j’ai éprouvé en regardant ce film. Il fait nuit. Ils sont trois dans une voiture.Elle, Elisa, en premier plan, silencieuse,a le visage éclairé par les phares des voitures croisées. Lui, Santiago, en second plan, flou, conduit. Mati, leur enfant sur la banquette arrière, pleure. Par cette mise en scène chacun est déjà présenté dans l’importance de son rôle. Ils viennent habiter une maison isolée mais très vite le lieu et son environnement deviennent in-vivable pour Elisa. Bruits insolites, présences étranges causent progressivement mal-être et malaise d’Elisa qui amplifie de façon imaginaire le moindre indice suspect. Chacun sait que la peur peut faire d’un craintif un agressif. Chacun sait que lorsqu’il y a "péril en la demeure", il y a péril à demeurer. Il faudra que Santiago suite à de nombreuses péripéties, se résigne à fermer la barrière qu’il avait ouverte avec un désir de vie familiale sereine et heureuse.
Au terme de ces quelques lignes je voudrais citer Elsa Zylberstein, marraine cette année des cinémas du monde où était présenté ce film : "le cinéma... c’est aller vers un ailleurs, vers d’autres mondes, vers d’autres cultures et atteindre l’universel avec l’intime...
N’est-ce pas dans cet esprit qu’ils sont regardés par nous ?