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Un garçon fragile (Szelid teremtès)

Un garçon fragile (Szelid teremtès)

Pays : Film hongrois, allemand, autricien
Genre : Divers
Durée : 1h 45min
Date de sortie : prochainement
Avec Gemma Kitty Csikos, Rudolf Frecska, Lili Monori, Kornél Mundruczo...
Réalisé par Kornél Mundruczo

Il y a longtemps, un jeune homme a engendré un enfant sans jamais savoir ce qu’il est devenu. A 17 ans, son fils, Rudi, revient en espérant retrouver sa famille après une enfance passée dans une institution. Il espère trouver chez sa mère reconnaissance et affection, et surtout connaître l’identité de son père, mais il constate qu’il n’est pas le bienvenu. Presque par hasard, Rudi se retrouve dans un casting. Le réalisateur du film est fasciné par son innocence et pense avoir trouvé son acteur principal. Mais un évènement terrible met bientôt fin aux bonnes intentions de Rudi. Il devient un tueur poursuivi, et le réalisateur se rend compte que ce garçon étrange et silencieux est son fils, un monstre qu’il a lui même créé. Son seul choix est maintenant d’accompagner le destin brutal de son fils dans une recherche commune de la rédemption.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un fils, hébété, rejoint sa mère. Puis son père le retrouve ; il est toujours hébété.
Entretemps il nous aura fallu les trois quarts du long métrage pour suivre l’évolution de cet adolescent apparemment schizophrène (pathologie originelle ou induite ?) monosyllabique et violent.
L’imminence des désastres pressentis maintient le spectateur attentif, et ce malgré la lenteur du rythme des plans et des dialogues. Les décors minimalistes : coursives, escaliers, cour intérieure d’un hôtel particulier, ville et campagne enneigées, nuit noire trouée de deux seuls phares sont magistralement traités en clair-obscur et assortis d’un excellent cadrage.
Le dernier quart de ce film permet probablement au réalisateur d’assumer la symbolique du "je tue mon père et ma mère", en laissant à notre discrétion l’épilogue d’une réconciliation entre les parents et ledit fils : possible et impossible à la fois qui nous laisse, à notre tour, hébétés.