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Svet-Ake (The Light Thief)

Svet-Ake (The Light Thief)

Pays : Film kirghize, allemand, français, hollandais
Genre : Drame
Durée : 1h20
Avec : Aktan Arym Kubat, Taalaikan Abazova, Askat Sulaimanov
Réalisé par : Aktan Arym Kubat

Le héros du film est un électricien. Son rôle auprès de ceux qui l’entourent dépasse largement l’exercice de son métier. Il est le dernier maillon d’un système totalitaire et devient celui qui fait le lien entre les problèmes géopolitiques du monde post-soviétique et le peuple. Il n’apporte pas seulement l’électricité (qui est souvent coupée) aux habitants de la petite ville, mais aussi la lumière de l’amour, de la loyauté, de la vie et surtout du rire.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Les films provenant de l’Asie Centrale sont rares. C’est là un premier motif de se réjouir de la projection de celui-ci, une autre raison étant qu’il s’agit d’un petit bijou dont l’auteur est déjà connu en Europe pour avoir réalisé Le singe et Le fils adoptif. Si ces deux premiers films étaient largement autobiographiques, il s’agit dans ce nouvel opus d’un récit fictionnel dont le beau titre (qui se traduit, pour ceux qui ne parlent pas le kirhgize, par Le voleur de lumière) est éclairant à un double titre : au sens littéral d’abord, car c’est l’histoire d’un électricien de village, adepte fervent des éoliennes, dont l’une des activités consiste à flouer la compagnie locale d’électricité en bricolant les compteurs des pauvres ; au sens figuré ensuite, car son héros fait partie de ces gens simples dont le rayonnement de vie et d’humanité irradie ceux qui l’entourent.
Pas vraiment de scénario ici. Le film se déroule en une succession de courtes saynètes, tournées dans un style direct frôlant souvent la farce, et racontant les différentes aventures et mésaventures de notre héros dans le cours de sa vie de famille et de village. Tout cela se situant dans le cadre d’un système politique encore marqué de l’empreinte soviétique, et dans un contexte de campagne électorale où, bien sûr, celui qui a la fortune veut s’emparer du pouvoir. Touchant et jubilatoire.