Primary Menu

Simon Werner a disparu…

Simon Werner a disparu

Pays : Film français
Genre : Thriller
Durée : 1h 27min
Date de sortie : prochainement
Avec Ana Girardot, Jules Pelissier, Esteban Carvajal Alegria
Réalisé par Fabrice Gobert

Au lycée Léon Blum, un élève de Terminale C, Simon Werner manque à l’appel. Des traces de son sang sont retrouvées dans une salle de classe. Fugue, enlèvement, suicide, meurtre ? Toutes les hypothèses sont envisagées par ses camarades.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un peu plus âgé que Xavier Dolan, mais "jeune" cinéaste tout de même, Fabrice Gobert présente son premier film. Ce qui en fait l’intérêt, c’est le scénario qui nous entraîne sur de fausses pistes : à certains moments (au moins pendant une demie heure) nous envisageons un film de crimes en série, ou/et un film de terreur. Le fait que la plupart des acteurs sont très jeunes nous fait dangereusement déraper sur le souvenir de quantité de films américains (à commencer par "Scream"...) où de belles filles et de charmants garçons vont se faire massacrer par des monstres psychopathes ! Peu à peu, on se rend compte que le propos du cinéaste est ailleurs...Bien construites, les séquences apportent des informations nouvelles sur la disparition de Simon, par un procédé de tuilage. Mais voilà, le film tourne de plus en plus aux"procédés" et finit par engendrer l’ennui. Le style reste du coup très conventionnel et ne laisse pas la place à la fantaisie.


Ce premier film bien sympathique met en scène avec une certaine fraîcheur toute juvénile un fait divers. La chute aurait peut-être mérité d’être mieux amenée, mais le traitement par tableaux, dont chacun raconte l’histoire d’un point de vue d’un des jeunes, s’il n’est pas original, a du moins le mérite de faire pénétrer, sous prétexte d’intrigue et de suspense, dans les tourments quotidiens de ces jeunes gens, encore tout centrés sur leur propre univers. Chacun voit ce qui se passe à travers sa propre lorgnette - en le déformant au gré de ses propres préoccupations, la plupart du temps sans même faire exprès. Ce n’est pas une classe de banlieue, ce sont des élèves plutôt sages d’un lycée sans histoires dans un quartier sans histoires. Mais si les problèmes des adolescents n’ont rien d’extraordinaire, c’est au contraire la banalité du récit, au demeurant bien filmé, qui sonne très juste.