Primary Menu

Outrage

Outrage

Pays : Film japonais
Genre : Drame
Durée : 2h 00min
Date de sortie : prochainement
Avec Takeshi Kitano, Jun Kunimura, Ryo Kase
Réalisé par Takeshi Kitano

Dans une lutte impitoyable pour le pouvoir, plusieurs clans yakuza se disputent la bienveillance du Parrain. Les caïds montent dans l’organisation à coups de complots et de fausses allégeances. Otomo, yakuza de longue date, a vu évoluer ses pairs : des tatouages élaborés et des phalanges sectionnées, ils sont passés à la haute finance. Leur combat pour arriver au sommet, ou du moins survivre, est sans fin dans un monde corrompu où règnent trahison et vengeance. Un monde où les héros n’existent pas...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Despicable things done by despicable people in despicable ways – and filmed to highlight how ugly and despicable they are. This is a Yakuza story with characters who exhibit no redeeming human features and about whom, at the beginning, we couldn’t care less, whom at the middle we couldn’t care lesser about and at the end couldn’t care lessest.
Since Takeshi Kitano wrote, edited and directed and stars as the hitman who does the most violent torture and killing, it all lies at his door. He has made some interesting Yakuza films in the past (and some violent ones) and some fine films like Hana-bi and Zatoichi. But this is a brutal film about brutes.


Takeshi Kitano, un des plus grands cinéastes japonais vivants, avec Kiyoshi Kurosawa et Hirokazu Kore-Eda, présents à Cannes l’an dernier, a toujours aimé s’exprimer sur des registres très variés : films de yakuzas, les gangsters japonais, qui l’ont rendu célèbre à Cannes avec "Sonatine" en 1993, film de samouraïs ("Zatoïchi"), gros comiques, qu’il signe "Beat Takeshi" et l’ont fait surnommer "le Coluche japonais", et aussi ses chefs d’oeuvre, en particulier "Hana-Bi" et "L’été de Kikujiro". Ici, il revient à un film de yakuzis, avec affrontement entre deux clans, règlements de compte, violences presque insoutenables, avec toujours cependant la touche d’humour et de provocation qui lui est propre.. La réalisation est toujours aussi brillante, les scènes enlevées, avec une dominante bleue, et la finale, classique, au bord de la mer. Mais qu’apporte de neuf ce film dans l’oeuvre de Kitano consacrée aux yakuzas ? La corruption de la police, ici fortement soulignée ? Celle aussi des diplomates africains ? Montrer que les codes d’honneur d’autrefois sont en perdition, que maintenant, même dans le milieu, les lois de la finance ont pris le pas sur tout ? ou bien, tout simplement, comme souvent chez lui qui aime l’auto-dérision, tirer sa révérence à ce genre de film, où lui-même s’attribue le rôle d’un "yakuza sur le retour" ?