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Aurore (Aurora)

Aurora

Pays : Film roumain
Genre : Drame
Durée : 2h 59min
Date de sortie : prochainement
Avec Cristi Puiu, Valentin Popescu, Clara Voda
Réalisé par Cristi Puiu

Viorel commence sa journée, habité par une inquiétude inexplicable. Sans chercher à y trouver un sens, il se laisse porter par les événements, et au gré du hasard traverse Bucarest d’un bout à l’autre, décidé à mettre fin à l’instabilité qui gouverne son existence depuis un moment déjà et qui a commencé à revêtir des accents douloureux suite à son divorce et à son procès en partage des biens.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Puiu’s previous film, The Death of Mr Lazarescu, was a fine cinema experience and contributed to the flowering of the contemporary Romanian film industry. Anyone familiar with the earlier film would be looking forward to Aurora.
Puiu has done it again, in the sense that he takes his time with developing characters and plot, spending a great deal of time and attention on minute details of behaviour, with minimum musical score. However, with the theme of death and ambulance and hospital care with Mr Lazarescu, audience attention is willingly given. This time, with the film at three hours, audiences may find the experience admirable but sometimes trying (even often !).
When we have to spend three hours observing closely a character who is enigmatic to the point of an audience not wanting to understand him, taciturn and abrupt in behaviour, who, we realise, as he purchases a gun, has killing in mind, it is very difficult. Puiu plays the central character himself, so it is very much his film.


Cristi Puiu, devenu célèbre en 2005 avec le remarquable "La mort de Monsieur Lazarescu" a mis cinq ans à préparer ce nouveau film, qui dure trois heures, souvent d’une lenteur exaspérante. C’est, presque en temps réel, la journée d’un homme ordinaire, 42 ans, ingémieur en métallurgie, qu’on cueille à son réveil, interprété par Cristi Puiu lui-même. On met longtemps à entrevoir où il veut en venir. C’est que l’auteur veut nous faire entrer dans sa conscience, ses hésitations, ses états d’âme, le secret qui doit l’entourer. Peu à peu on comprend qu’après de longues périodes de réflexion, il est décidé à passer à l’action, qu’il va accomplir des actes décisifs. Je vous laisse les découvrir, mais il faut affirmer que les qualités de Cristi Puiu, comme cinéaste et comme humaniste, se confirment. L’intérêt va crescendo ; l’humour typiquement roumain réapparaît à la fin, dans une scène d’anthologie au commissariat. L’auteur nous donne le temps de réfléchir à tout ce qui peut se jouer, tout ce qui peut bouillonner, dans une conscience humaine, tout ce qui nous échappe souvent parce que nous ne savons pas prêter attention. Un auteur qui veut redonner tout son relief à chaque destinée individuelle et au mystère qui l’habite.