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Vengeance

Vengeance

Pays : Film hong-kongais
Genre : Action, Thriller
Durée : 1h 48min
Date de sortie : 20 Mai 2009
Avec Johnny Hallyday, Sylvie Testud, Simon Yam
Réalisé par Johnnie To

Un père vient à Hong-Kong pour venger sa fille, victime de tueurs à gages. Sur son passeport est marqué "cuisinier". 20 ans plus tôt, il était un tueur professionnel.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Si vous êtes amateurs de films à la Tarentino, alors vous ne serez pas déçus : déchaînement de violences et hémoglobine dès la première minute, et quasiment sans discontinuer jusqu’à la fin. Ici les tueurs sont des "hommes d’honneur", honnêtes jusqu’au sacrifice façon western. Ils ne tuent jamais les enfants sauf si c’est vraiment "nécessaire". Et c’est une des originalités e ce film : l’intrusion d’enfants. ce qui nous vaut une scène extraordinaire : les enfants apportant à manger aux tueurs des deux bords, comme à la récré...et des scènes type "La guerre des boutons" où les enfants viennent en aide au héros, abandonné de tous, avant le duel final. Le kitchissime moment est celui où notre héros (Johnny Halliday), devenu amnésique et ayant perdu ses acolytes, à genoux dans la mer montante, prie le Seigneur de lui venir en aide. Car c’est la seconde originalité de ce film : le héros est paumé dans tous les sens du terme : à Macao, parlant à peine anglais, vieux, fatigué et amnésique. Film granguignolesque à ne pas prendre au sérieux.


L’explosion du tir d’un fusil Mad-Max mettant fin à une paisible scène de retour d’école – les enfants, essuyez vos pieds en entrant ! – annonce la couleur en guère plus d’une minute : ça va cogner ! Mais Johnnie To maîtrise technique du récit, humour et inventivité, et Johnny Hallyday – photographié avec toutes les rides et flétrissures qui encadrent ses yeux délavés et désabusés – campe fort bien Costello, cheval de retour au look ringard venu à Hong-Kong venger le meurtre de sa fille et de sa famille.
L’idée neuve de ce film dont le sujet ne l’est certes pas, c’est que Costello perd la mémoire – il le sait, et s’aide de photos annotées pour se rappeler l’essentiel. Ce qui ne suffit pas : une scène fort belle le montre hagard sous l’averse battante, entouré d’une foule (chinoise !) de parapluies anonymes, et scrutant sans succès les photos des trois tueurs locaux qu’il a recrutés, et dont il a perdu la trace…
Un peu plus tard, récupéré par ses acolytes, et le soleil reparu, Costello joue au foot avec des gamins sur la plage, retombé en enfance et en innocence. Ce sont encore des enfants, à l’innocence détournée en perfidie, qui lui permettent d’accomplir l’assassinat vengeur devenu sa dernière raison de vivre. Mais, à rebours de la répugnance qui nous est instillée envers sa victime, l’absurdité de ce désir de meurtre est soulignée par une étonnante interrogation : « A quoi rime de se venger quand on a tout oublié ? »


Possibly the best Johnnie To crime drama.
It was surprising the number of times that Shakespeare’s name came to mind while watching vengeance. Of course, so many of Shakespeare’s plays are revenge tragedies, a genre popular amongst the Elizabethan and, especially, Jacobean playwrights. But, it was not just the revenge. The audience had to ask questions about the reality and meaning of the bloodbaths, to look beneath the conventions of revenge tragedy for the human elements. Johnnie To’s film is not one that glorifies the vengeance (which some other films from Hong Kong tend to do). The plot device of having a central character suffer memory loss with the hired killers asking what the meaning is of vengeance when the initiator does not know what is happening.
It was a very smart move to have a French connection for this story which takes place in Macau and Hong Kong. It offers greater access than usual to Western audiences. Sylvie Testud appears briefly as the widow of a man who is victim of hitmen. Her father is played by Johnny Halliday (in a role intended for Alain Delon who declined). Johnny Hallyday at the best of times can look alarmingly sinister. By coincidence, he witnesses three other hit men doing their deed in his fashionable Macau hotel and hires them to find his family’s killers.
There are allusions to other films with a striking umbrella sequence, the hero losing his memory and taking photographs and labelling them in the same way as in Memento. It is Macbeth that comes to mind in a shootout as the hired men are surrounded by large bales of compressed garbage which hide the attackers, look as if they are moving by themselves and are moved like the trees of Burnham Wood advancing on Dunsinane. At the end of the revenge tragedy, there are very few left standing but the important thing is that order is seen to be restored. While it looks like a last man standing here, the film goes on to provide a pleasing hope for normality.