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The Silent Army (L’armée silencieuse)

un Certain Regard
The Silent Army (L'armée silencieuse)

Film :Pays-Bas
Genre :Drame
Durée : 1h32min
Avec : Marco Borsato, Abby Mukiibi Nkaaga, Andrew Kintu
Réalisation : Jean Van de Velde

La vie n’est pas facile pour Eduard, un hollandais de 40 ans, propriétaire d’un restaurant en Afrique et élevant seul son fils de 9 ans. Le jeune Thomas cherche le réconfort auprès de son ami Abu. Du jour au lendemain, Abu disparait ainsi que 10 autres enfants suite à une violente attaque de son village par l’armée rebelle.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Le premier plan du tyran sanguinaire montre celui-ci à genou, en prière - comme dans Le tsar. Est-ce un hasard ?
Toutes les guerres sont horribles, celles où on enrôle des enfants comme soldats sont les pires de toutes. Par rapport à Mad dog, qui avait déjà traité du même thème, le réalisateur montre ici ces jeunes recrues plus comme des victimes, tuant par terreur devant celui qu’ils sont obligés d’appeler "papa", que comme des mystiques de la terreur fanatisés par un gourou cynique. Il met en scène également l’implication des blancs, à la fois comme fournisseurs d’armes et comme membre d’ONG, engagés à porter secours aux victimes.
Le personnage principal ne s’engage finalement que sur l’insistance pressante de son fils. Son parcours, seul, à travers la jungle, est peu probable, tout comme son issue : qui pilote l’avion qui l’aide à s’échapper avec l’ami de son fils ? Mais c’est sa motivation très personnelle qui finit par vaincre devant ce qui paraissait insurmontable, avec l’aide d’une jeune victime qui se sacrifie parce qu’elle n’a plus rien ni à perdre ni à espérer.
Le film se termine sur une citation de Bonhoeffer dénonçant comme crime le silence sur le Mal. Ainsi une référence religieuse ouvre et clôt le film. La première met le doigt sur la perversion de la religion au service du délire humain - c’est la tragédie de l’Histoire humaine. La seconde dénonce cette perversion et en appelle à la responsabilité individuelle à agir - et c’est là sa dignité.


Director Jean van der Velde was born in the Congo and educated in Rwanda and Burundi. He clearly has deep feelings about Africa today, its independence and prosperity, the rebel movements with armies of children who have cause massacres and migrations.
A film can be cinema, judged by the highest artistic standards. Or a film can be a movie, an entertainment made for a mass audience and to be commercially successful. With its straightforward plotting and practical craft as well as its earnest message for the widest audience, The Silent Army is a movie.
Filmed in South Africa but, particularly in Uganda, a country notorious for its abduction of children to fight, the film wears its heart on its sleeve. It opens with bonds of friendship between a black boy, Abu, and a white boy, Thomas, everything normal in a 21st century African town until the rebels raid and Abu is taken in a sequence that is shocking and makes the point about this use of children as appalling. When the rebel leader appears with his genial but deadly speech to the children, already brainwashing them to call him (and shout), ’Daddy’, the children’s cause is lost.
The film combines scenes of the children trained in weapons and killing as well as a raid on a church in a village, with the search by Tom’s father for Abu.
Perhaps the plotting is too simplistic and the ending a bit too heroic for strict analysis, but the film is intended to rouse the reactions of a public who may not be familiar with these issues.