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Precious

Un Certain Regard
Precious

Film : Américain
Genre : Drame
Durée : 1h 49min
Date de sortie : Prochainement
Avec : Gabourey Sidibe, Lenny Kravitz, Mo’Nique...
Réalisation : Lee Daniels

Clareece "Precious" Jones une jeune adolescente noire, illettrée vivant à Harlem, vient de donner naissance à son second enfant. Elle accepte d’entrer dans une école, peu ordinaire, où son professeur, une femme, l’aide à se construire un vie meilleure.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Abusée par son père dès l’âge de trois ans, battue et humiliée sans cesse, Precious est obèse, très obèse, plus par le malheur ingurgité que par la nourriture que sa mère la force à avaler. A seize ans, enceinte pour la deuxième fois de son père, elle n’a que ses rêves utopiques pour se tenir chaud. Dernière de sa classe, elle n’ouvre jamais la bouche. Pourtant, elle ne désespère pas et garde en elle à la fois le désir d’apprendre et la faculté d’aimer. C’est là le miracle de la vie.
Une prof lui ouvre la voie vers une deuxième chance qu’elle saisit avidement pour apprendre à lire et à écrire, mais surtout à croire en elle. Pourquoi des étrangers sont-ils plus gentils avec elle que sa propre famille se demande-t-elle.
Comme l’eau d’une source se fraye un chemin à travers la terre et les pierres pour venir au jour, la force de vivre jaillit avec une générosité que rien n’avait préparé. Grosse de malheur, Precious accouche d’un bonheur possible, magnifique leçon de résilience et d’epérance.


Precious est un film extrêmement émouvant, inspiré d’une histoire vraie. La jeune fille de 16 ans, noire, née à Harlem, qui porte ce beau prénom, ne pourrait avoir un destin plus tragique : elle est obèse, vraiment énorme, elle ne sait ni lire ni écrire, elle a depuis son enfance été violée par son père, elle a eu un enfant trisomique et est à nouveau enceinte. Mais le plus dur pour elle est la vie avec sa mère. Il est difficile d’imaginer une figure plus odieuse que celle-ci : vautrée sur son divan, elle donne des ordres à sa fille en criant, elle ne fait rien sinon jouer au tiercé, elle ment sans cesse, justifie tout, non seulement elle tyrannise sa fille, mais de plus la méprise, la critique et la frappe. Quelle vie ! Malgré tout, Precious a une vive imagination, elle se rêve en princesse et elle est bonne en maths. Lorsqu’on l’oriente vers une école alternative, adaptée à elle, enfin elle trouve considération, elle apprend à s’exprimer, elle est entourée lors de la naissance de son bébé. Malgré les poids qui pèsent sur elle (elle a aussi reçu de son père d’être séropositive), elle est fière de ses deux enfants et peut partir seule, en responsable. On songe souvent au film "Le Scaphandre et le Papillon". Precious est enfermée dans une prison aussi paralysante, mais elle aussi est capable d’une vie humaine pleine de dignité. Grand message d’humanisme, au-delà des apparences, où son prénom prend enfin sens, rejoignant la formule d’Isaïe : "Tu es précieu(se) à mes yeux et je t’aime"


Based on an award-winning novel by poet and essayist, Sapphire, from her time as a social worker and teacher with deprived and abused children, Push, this is a very moving film about a subject with which moviegoers will be familiar. But, here it is presented so well and movingly.
The basic narrative is straightforward : the late 1980s, a completely dysfunctional family in the Bronx, where the pregnant 16 year old Claireece Precious Jones (already the mother of a daughter who has Downs Syndrome) by her father, lives with her indolent and abusive mother. One of the distinguishing features of the film is that at moments of deep hurt and crisis, Precious retreats into her imagination where she is beautiful, successful and admired. These imaginings the audience is privy to. But Precious is a very big girl, very big and this causes insults to be poured on her.
Praised by her maths teacher and supported, though at first quite ungratefully, by the principal, Precious is advised to go to a special Each/Teach organisation run by Miss Blu Rain, an elegantly beautiful, intelligent and sensitive woman.
The rest of the plot might be anticipated but it is seeing Gabourey Sidibe’s performance and her eliciting our interest and sympathy that makes the film worthwhile. The other performances are also strong : comedienne Mo’nique as the slatternly mother, Paula Patton as Miss Rain, singer Lennie Kravitz as a male nurse and Mariah Carey as the social supervisor.
The screenplay pulls very few punches : school behaviour, violence at home, incest, teenage pregnancy and motherhood, childbirth, choices for adoption or opportunity for development, illiteracy, lack of self-esteem, lesbianism, racism. But, this is all presented with such conviction and compassion that it wins audience hearts and minds.