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Looking for Eric

Looking for Eric

Pays : Film britannique, français, italien, belge
Genre : Comédie
Durée : 1h 59min
Date de sortie : 27 Mai 2009
Avec Steve Evets, Eric Cantona, Stephanie Bishop
Réalisé par Ken Loach

Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux beaux fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur et sa vie sentimentale est un désert. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est persuadé, le King Cantona peut l’aider à reprendre sa vie en mains...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

On n’en croit pas ses yeux ni ses oreilles : Ken Loach nous offre une comédie, dans laquelle le sujet grave du départ (un postier déprimé ne sachant comment manager ses 2 fils adolescents, et toujours dans la nostalgie de sa première femme) se transforme peu à peu en aimable démonstration de l’efficacité du rire et de la camaraderie. C’est en même temps un hymne au foot et à ses "vertus". Eric Cantona, dans son propre rôle de footballeur, est aussi parfait dans sa fonction de "coach" et de "psy" lorsqu’il analyse au profit d’Eric le postier, toutes les qualités que le foot a développées chez lui et qu’il l’invite à transposer dans son existence personnelle, pour le plus grand bénéfice de sa vie familiale et amoureuse. On retrouve dans ce film ce qu’on a toujours aimé chez Ken Loach : la description d’un milieu social fait de gens simples et chaleureux. Dans certains de ses récents films ("Just a kiss", "Le vent se lève", "It’s a free world"), la critique sociale ou le drame historique prenaient le pas sur cette focalisation. "Looking for Eric" redonne goût à la vie et confiance en l’humanité.


A 72 ans, Ken Loach nous offre l’un de ses meilleurs films. Que de facettes dans ce film, tragique et comique, réalisme et imaginaire, avec les apparitions d’Eric Cantona lui-même, une histoire d’amour et un petit film policier. Mais le tout est unifié autour de l’observation sociale, qui est le domaine de prédilection du cinéaste. Ce postier, qui se prénomme aussi Eric, est en pleine déprime. Il ne tient plus sa maison, où ses deux jeunes beaux-fils font la loi et commencent à faire des bêtises, il ne voit plus guère sa fille et son petit bébé, et surtout il regrette le grand amour de sa vie, Lily, qu’il a bêtement laissé tomber il y a 30 ans. Tout va mal, il ne lui reste que ses souvenirs, dont le grand poster d’Eric Cantona placardé dans sa chambre. Ses copains postiers, bons vivants qui rappellent les cheminots de "The Navigators", n’arrivent plus à le dérider. Mais voilà qu’entre en scène son idole, Eric Cantona lui-même et Cantona adore les proverbes : "On a toujours plus de choix qu’on ne pense" "Elle te déteste ? C’est déjà un premier point", et plus tard, quand le contact est renoué avec Lily, un sommet : "La plus noble vengeance, c’est de pardonner". Quand tout va mal, on se tournait autrefois vers la religion, aujourd’hui, c’est Cantona qui offre son intercession. Tout redémarre pour Eric, c’est une véritable résurrection, et même les frasques du jeune Ryan avec un revolver seront surmontées avec l’aide des copains de la poste. Cà fait plaisir de retrouver Ken Loach en si bonne forme, de s’apercevoir qu’il peut fort bien nous faire sourire et même rire, il nous offre ici un film qui finit bien sans abandonner aucune de ses qualités.


When the group of postie-mates, middle-aged, beer-bellied, some slow, others jokey, start with a self-help exercise for their friend, Eric Bishop (Steve Everts), we realise that not everyone needs long-term Woody Allen type therapy or psychoanalysis, but that a team of friends can do a great deal to help one another.
Then, when the exercise leads to looking at oneself through the eyes of someone one loves and/or admires (and they select, Nelson Mandela, Gandhi, Fidel Castro and Sammy Davis Jr), we wonder whom we would choose. But, it is a great exercise when put into practice by Eric Bishop. He has chosen the great French soccer player for Manchester United, Eric Cantona, a wiz at scoring but temperamental. His poster is on the wall. He appears to Eric Bishop (and is billed as ’lui-meme) all the way through this serious and often very funny film, discussing life, offering advice, insights and challenges. And it works.
Funny ? Therapy ? A film by Ken Loach ? Well, Ken Loach is now 70 and shows that the most ardent of socially concerned film-makers can mellow with age.
The human stories that Loach so likes to explore carry through : youthful love, panic, disappointments, personal frustration, impossibility of communication, recalcitrant step-sons, single mother and baby. The word ’forgiveness’ is discussed by the two Erics but we think that it is impossible for Eric Bishop to be forgiven by his ex-wife. But, with Cantona’s challenging about possibilities and speaking the truth, we find that reaching out, listening, reflection on errors, human contact are far more enabling than we might have imagined.
This is an often exhilarating entertainment, funny and simply wise (as long as you can live with the super-abundant expletives).