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Kinatay

Kinatay

Pays : Film philippin
Genre : Drame
Durée : 1h 45min
Date de sortie : prochainement
Avec : Coco Martin, Maria Isabel Lopez, Julio Diaz
Réalisé par Brillante Mendoza

Peping, un jeune étudiant en criminologie, est recruté par son ancien camarade de classe, Abyong, pour travailler en tant qu’homme à tout faire au service d’un gang local de Manille. Abyong propose au jeune homme de s’engager dans une "mission spéciale" particulièrement bien rémunérée...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Mendoza nous revient, après "Serbis"en 2008. Si le film commence par un quasi documentaire sur les rues populaires et grouillantes de Manille, tenez vous bien, car ça ne va pas continuer ! Il y a encore une séquence assez sympathique où le jeune Peping va épouser à la mairie sa compagne, ils ont déjà un enfant, mais ils ont l’air si heureux de se marier, accompagnés par la famille. Un petit repas au MacDo local dans la bonne humeur. Il y a semble t il des problèmes d’argent. Peping va être embarqué par son ami dans un histoire épouvantable. Une prostituée du nom de Madonna, est enlevée de force sur ordre du patron de la boîte de nuit où elle travaille. Qutre hommes et cette femme, en voiture, dans les rues embouteillées de Manille. C’est la nuit torride, les images sont glauques, on distingue à peine les formes, mais on entend surtout les plaintes et les cris de Madonna, battue sauvagement. Le visage de plus en plus effaré de Peping apparaît quelquefois, mais la caméra bouge beaucoup. Bruits métalliques de musique concrète. C’est la descente inexorable dans une abjecte exécution...encore au cinéma un corps de femme martyrisé ! Peping est le spectateur impuissant de l’horreur,il va perdre son "intégrité pour la première fois, c’est à dire pour tojours"(phrase qui apparaît sur le dos d’un tee-shirt). N’y a t il donc pas d’espoir dans ce monde ?


Kinatay is a Filipino word for slaughter. And that is what happens in the third act of this film, a barbaric torturing and dismembering of an addicted prostitute.
However, the film begins in a bright and breezy way as Peping (Brillante regular, Coco Martin) goes to his wedding ceremony with his bride and extended family while the grandmother looks after the baby. This provides a first act with lots of local colour and street photography that immerses us in daylight Manila. The ceremony is cheerful. The dinner afterwards a happy occasion.
The second act, after we see Peping in the police academy is one of the most tedious van journeys we are likely to experience. We go across Manila in the dark with the crew and the abducted woman. Hard to see, repetitious and long, a point being that it takes quite some time to cross the city.
Then the third act with the brutal slaughter.
Brillante Mendoza has been documenting the underside of Filipino life in Masahista, Tirador, Foster Child, Serbis. This film is only a mixed blessing -with some ugly downside.


Aprrès "John, John" et "Serbis", Brillante Mendoza poursuit son exploration de la vie à Manille, capitale des Philippines, mégalopole bruyante et tourbillonnante Cette fois on descend dans les profondeurs. Un jeune homme de 20 ans aux joues fraîches, déjà père d’un joli bébé de 7 mois, rejoint sa fiancée et sa famille à travers les rues encombrées pour célébrer son mariage. Il est étudiant en criminologie et veut devenir policier. Pour gagner un peu d’argent, il aaccepté de rejoindre un copain comme homme à tout faire dans un groupe qui va vite se révéler un gang mafieux. Le voici embarqué, le soir même de son mariage, dans une virée de nuit dont il ne sait rien au départ. Mendoza aime les contrastes excessifs : dans "John, John", entre favellas misérables et quartiers riches, ici entre ce jeune homme candide et les tueurs sans états d’âme. La force du film est de nous faire vivre cette expédition effrayante du point de vue de ce jeune, qui découvre peu à peu jusqu’où peut aller l’horreur et l’abjection. Tout se déroule durant la nuit, glauque à souhait, jusqu’à ce qu’on atteigne un paroxysme de l’horreur, appuyé par une musique insistante. Le jeune songe à s’enfuir, sans pouvoir, redécouvre son alliance de mariage, toute neuve, vomit, et l’inscription sur son t-shirt souligne ce qui lui arrive : "L’intégrité perdue une fois est perdue pour toujours." La limite du film est dans ce procédé du cinéaste de tellement appuyer son propos qu’il y embarque aussi le spectateur, non sans une certaine complaisance.