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Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh (No One Knows about Persian Cats)

Un Certain Regard
Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh (No One Knows about Persian Cats)

Film : Iranien
Genre : Drame
Durée : 1h46min
Date de sortie : Prochainement
Avec : Hamed Behdad, Ashkan Koshanejad, Negar Shaghaghi
Réalisation : Bahman Ghobadi

A leur sortie de prison, une jeune femme et un jeune homme musiciens décident de monter un groupe. Ils parcourent Téhéran à la rencontre d’autres musiciens underground et tentent de les convaincre de quitter l’Iran. N’ayant aucune chance de se produire à Téhéran, il rêvent de sortir de la clandestinité et de jouer en Europe. Mais que faire sans argent et sans passeport...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

La Sélection d’Un Certain Regard vien de commencer avec un film fort et courageux !
Ce qui séduit le plus dans ce film émouvant et percutant, c’est d’abord la musique, que les personnages qui défilent sous nos yeux, appelle "l’indie rock". Musique inspirée des rythmes rock occidental, bien sûr, avec les instruments que nous connaissons bien, mais enveloppée d’une musicalité et d’une sensualité qui charment les oreilles. Le fond, toutefois, nous amène peu à peu à une implacable dénonciation de la censure politique et religieuse en Iran. Negar, la jeune femme,chanteuse, et Naskhan, le guitariste, cherchent à quitter le pays pour aller exercer leur talent en Angleterre, en France, partout où ils pourront développer leur créativité. Un homme, à peu près de leur âge, Nader, extraordinairement dégourdi, mais assez hableur, va se démener pour leur fournir passeports et visas pour eux et le groupe qu’ils veulent former. Et il y a aussi le concert qu’il faut organiser pour les fonds dont ils ont besoin pour réaliser leurs rêves : Nader s’en charge également ! Dans cette action frénétique, traduite par un montage nerveux et alterné de prises de vue de Téhéran, de sa population, de ses bidonvilles, et des groupes musicaux chantant dans des lieux discrets (la police veille), nous assistons à une lutte quasi desespérée contre l’inertie et les pouvoirs en place (d’ailleurs plutôt suggérés que montrés). Mais ce qui nous émeut et nous fait participer pleinement au combat de ces deux jeunes, c’est la traduction de leur vitalité, manifestée par la musique et les paroles qui l’accompagnent. Elan de la jeunesse pleine d’espérance qui, par leur art, témoigne d’une revendication irrésistible, celle de la liberté d’expression. C’est le refus d’être broyé par l’obscurantisme...


It seems that pets should neither be seen nor heard in Tehran. But, that is a symbol for the underground music movement in the country, neither seen nor heard. Definitely underground.
Kurdish director Bahman Ghobodi has made the fine, award-winning films, A Time for Drunken Horses and Turtles can Fly. However, a project he was working on for two years did not meet with government approval and the project collapsed in a waste of time. Should he make a film about that experience ? A lover of music, he decided to make a film about the contemporary music situation (rather than music scene) in Iran, the suspicion of music by Islam and women’s singing being prohibited.
With a digital camera and a type of guerrilla filming in 17 days, he has produced a film that dramatises the situation, introduces a number of groups and their song performances (and music video styles) and creates characters who have been imprisoned but who want to sing, who want to leave the country but are unable to get passports and visas, who are the mercy of agents who are at best deviously successful or, at worst, con men who themselves are conned or fall foul of the law.
There is a sympathetic lead, Ashkan. There is one of the most irritating leading ladies, the always suspicious and whining Negar, and the most exuberant amateur entrepreneur with non-stop patter, a way with persuasion and a claim to be knowledgable about the movies and movie stars.
The film basically follows the rehearsals, the planning, listening to other groups – with great exuberance despite the pessimism.