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Jaffa

Séances spéciales
Jaffa

Film : Allemand-Israélien-Français
Genre : Drame
Durée : 1h 50min
Date de sortie : 10 Juin 2009
Avec : Ronit Elkabetz, Dana Ivgy, Moni Moshonov
Réalisation : Keren Yedaya

Jaffa, non loin de Tel Aviv. Le père de Mali est propriétaire d’un garage où travaillent Hassan et son son fils Toufik. Les relations entre employeurs juifs et salariés arabes sont bonnes en apparence... Mali et Toufik vivent une aventure passionnelle depuis plusieurs années, qu’ils cachent à leurs familles par crainte de leurs réactions. Lorsque Mali tombe enceinte par accident, ils décident d’agir.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un récit assez minimaliste qu’il faut lire "entre les lignes". Cette famille israélienne juive mène une vie petit bourgeoise peu spectaculaire. Il y a tout de même le fils Meir, paresseux, assez infatué de lui-même et de son statut de fils du patron du garage, prêt à affirmer son autorité sur les deux employés arabes : Hassan et son fils Toufik. Mais Mali, sa soeur, qui tient le secrétariat du garage, est amoureuse de Toufik.... C’est de cette cohabitation arabes-juifs à Jaffa dont nous parle le film. Ou plutôt il ne parle pas, il montre. Il montre un patron bienveillant qui estime ses employés arabes. Il montre la jeune fille qui vit son amour clandestin avec Toufik et est enceinte de lui.... Il montre enfin comment Meir provoque et agresse Hassan et Toufik, après un conflit avec ses propres parents. Alors tout bascule : la bagarre, la mort accidentelle de Meir, l’emprisonnement de Toufik, le désespoir de Mali qui ne veut rien dire à ses parents. La famille arabe n’apparaît que vers la fin du film, nous montrant une grande solidarité familiale autour de ce fils et frère lorsqu’il sort de prison 8 ans après.
Que va-t-il rester de cet amour interdit par les familles ? La dernière scène esquisse un espoir : Mali, au bord de la mer avec sa fille, et Toufik s’approchant d’elles mais restant à distance. Est-ce ainsi que la réalisatrice voit le rapprochement des deux communautés ?
Les deux actrices féminines (déjà vues dans "Or" "Mon trésor") jouent en contraste : la mère, toute en extériorisation émotionnele, la fille toute en intériorité.


Set in the Israeli old port of Jaffa, this is familiar material, almost soap-opera stories, dramatised in a conventional way.
The family at the centre runs a prosperous garage repairing cars. The older son is arrogant and lazy. The receptionist daughter is pregnant – to the reliable mechanic who happens to be Arab. When the son is killed in a fight he has provoked, everything changes – much as one might have foreseen.
The Israeli settings and the glimpses of loathing for Arabs distinguish it from similar films.