Primary Menu

Bright Star

Bright Star

Pays : Film américain, britannique
Genre : Drame, Romance
Durée : 2h00
Date de sortie : 22 Juillet 2009
Avec Paul Schneider, Thomas Sangster, Abbie Cornish
Réalisé par Jane Campion

Un drame consacré à l’histoire d’amour entre le poète John Keats (1795-1821), figure de proue de l’école romantique anglaise, et Fanny Brawne.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Une femme en butte avec son environnement lutte pour atteindre son idéal. Thème "campionesque" par excellence. L’action se situe au début du XIXè siècle en Angleterre. Fanny, jeune et belle femme, va rencontrer le poète Keats. Leurs premiers contacts sont difficiles, et surtout Fanny n’entend rien à la poésie. Il n’a pas d"argent, mais du génie. Il lui "apprendra" la poésie, et l’amour fera le reste, malgré le corset des conventions.
Restituer le romantisme anglais, et cette époque glorieuse des belles lettres anglaises : Coleridge, Woodsworth, Byron...et Keats, lui qui a écrit la célèbre phrase "A thing of beauty is a joy for ever" est le défi qu’a voulu relever Jane Campion. Ce qui a caractérisé le romantisme, c’est le "sentiment de la nature"(expression de Rousseau), Jane Campion l’exalte. Et cela donne ce film plein de charme et de séduction, ces magnifiques paysages filmés avec un sens très sûr par Greig Fraser et les moments inspirés où le poète dit à haute voix ses derniers poèmes. La poésie est un mystère, les mots sont choisis et élaborés pour leurs sonorités et leurs rimes. Film complètement en décalage avec notre air du temps matérialiste, où seuls les succès économiques ou sportifs comptent. Je pense au film de Garrel "Les promesses de l’aube"présenté à Cannes en 2008. lui aussi en complet décalage. Oui, cela fait du bien de recevoir cette "chose de beauté (qui) nous apporte la joie..." !


Comment rendre compte de la poésie au cinéma ? Jane Campion s’y emploie en jouant sur de la très belle image, que ce soit des paysages de la campagne anglaise en toutes saisons, des intérieurs bourgeois aux éclairages très soignés, des gros plans sur des visages. Certes il y a l’histoire d’amour entre John Keats le jeune poète, mort à 25 ans, et Fanny Brawne très amoureuse de lui et prête à tout pour sauver leur amour, au delà des conventions sociales de l’époque. Et ce sinistre Mr Brown qui s’interpose, sans succès, entre eux.... Ces quelques péripéties soutiennent tant bien que mal l’attention du spectateur mais seuls les dialogues nous donnent accès à la poésie, alors troublée par l’image et le récit. Mon Dieu que les poètes ont du mal à se faire entendre sans être obligés de se donner à voir !


John Keats’ short 25 year life was not filled with excitement and adventure as those of his two Romantic contemporaries, Byron and Shelley (the two 1987 films about them, The Haunted Summer and Gothic, certainly illustrate this). Nor was he as long-lived and influential like the former generation of Romantics, Coleridge and Wordsworth (whose early career was dramatised in the 2001 Pandaemonium).
This background is by way of introducing Jane Campion’s rather quiet and intimate portrait of Keats’ last years and his love for and engagement to Fanny Brawne. Apart from a glimpse of Keats’ coffin being carried across the Spanish Steps in Rome (where his room can be visited still), everything takes place on Hampstead Hill near the London of 1819, the woods at the back of the house in a pretty spring and a snow-clad winter but, mainly, interiors. Keats was a poet of interiors, of musings.
Texts of poems are used throughout and the title comes from the beginning of a sonnet Keats wrote for Fanny.
Jane Campion’s films are varied but they all take on a female perspective. Fanny Brawne and her love for Keats are the principal focus here. Abbie Cornish gives a vigorously romantic performance, embodying the more liberating attitudes and behaviour in an immediate post-Jane Austen era. She is down-to-earth, a creative dressmaker who is attracted to the wispy Keats. He is played by that thinnest of actors, Ben Whishaw, with a melancholy, which Fanny almost drives out of him as he discovers love and affection.
To spark some drama, a great deal of attention is given to Keats’ writing partner, Charles Brown (a vigorous performance from Paul Schneider) and Fanny not concealed dislike of and disdain for hm. Kerry Fox (once Campion’s An Angel at my Table) plays Fanny’s mother.
This is a very refined film, a picture of gentle passion for Keats and passion taking possession of her for Fanny. It is a tribute to the quiet genius of Keats’ imagination and love of language.