Pays : Film sud-coréen
Genre : Drame, Thriller
Durée : 2h 13min
Date de sortie : prochainement
Avec Song Kang-Ho, Shin Ha-Kyun, Ok-bin Kim
Réalisé par Park Chan-Wook
Un prêtre dévoué et aimé se porte volontaire pour une expérience. Mais celle-ci tourne mal et le transforme en vampire. Les changements psychologiques et physiques vont peu à peu le transformer et le faire sombrer dans la dépravation. Le prêtre devra alors lutter pour sauver sa part d’humanité.
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
15 mai 2009
Deux vampires au bord d’une haute falaise luttent à qui veut subir, et qui s’en protéger, le lever de soleil qui les menace. Lui, le prêtre défroqué qui culpabilise, privera la vampirette de tout abri possible : le film se clôt sur les chaussures qui tombent de leurs chevilles ultra-carbonisées. Il y a - dans le cadre de ce qu’est un ’film de vampires’, ici assaisonné de morceaux choisis pris dans d’autres disciplines (épouvante, sexe, bonds dans les airs...) - quelques scènes bien trouvées et rendues dans Thirst, comme cette ’inversion des flux’ par laquelle le vampire transforme à l’hôpital un tuyau de perfusion en pipette, ou le ’circuit fermé’, vampire et vampirette s’alimentant au bras l’un de l’autre ; et les acteurs principaux, Song Kang-Ho à la conscience douloureuse et Kim Ok-Vin la vampirette désinhibée, forment un duo savoureux. Mais les oasis d’invention se perdent dans le désert d’une histoire sans ligne ni ressort, avec de nombreuses répétitions des mêmes effets. Pourquoi vouloir faire un film si long avec si peu ?
Quant aux références à la religion, elles ne servent que de tremplin à des gags lourdingues, comme l’illustre le titre en Français. On trouvera facilement mieux à voir à Cannes cette année !
15 mai 2009
Park Chan-Wook’s reputation, and a strong one it is, does not depend on reticence or ordinariness. Old Boy, Sympathy for Lady Vengeance..., not exactly restrained. He goes for the full, hard-hitting melodrama.
Thirst is full of themes that will have analysts buzzing for a long time. One of the difficulties of making a film which glories in genres, conventions (and breaking them) and the absurd is that if you spend a quarter of the film in a very, very serious tone, pondering on illness, mortality, the role of the Catholic priest, self-discipline and self-sacrifice even to medical martyrdom, the transition to (or descent into) what Park Chan-Wook labels as vampire melodrama, you can just go whoosh or you can lead your audience where you want them to go. Thirst opts more for the whoosh.
Spoiling plot development a little, we can say that the priest dies a saint, and people want healings from him. But an unknown injection of blood turns him into a vampire. To be fair, he knows that he has been transformed even damned, and while he does not want to kill anyone, his vow of celibacy becomes more than a stumbling block.
Before he died, the priest was a sympathetic pastor. On his return a mother wants him to cure her son of cancer. The son is an old acquaintance, as his wife, who was also an orphan like the priest.
To avoid describing how the priest and the wife become unnatural born killers, suffice it to say that there is a lot of blood lust and the ordinary lust. Which gives the director the opportunity, not to offer us refelections on faith, commitment, sin and free will, but to explore these themes through the melodrama and the tantalising symbol of a priest unwittingly and unwillingly turned devil-figure and his moral struggles, all in the context of contemporary Korean society with its traditional religions, unbelief and the presence of Christian minorities.