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Monsieur Morimoto

Monsieur Morimoto

Pays : France
Genre : Comédie dramatique
Durée : 2h05
Date de sortie : Prochainement
Avec : Morimoto Kenishi, Lola Gonzales, Andre S. Labarthe
Réalisateur : Nicola Sornaga

Monsieur Morimoto est un japonais exilé à Paris depuis l’âge de la retraite. Il est venu réaliser son rêve de toujours, mener la vie d’un peintre bohème parnassien. Un beau jour, ce clochard céleste qui n’a jamais réussi à apprendre la langue de Molière, se retrouve à la rue avec son dernier tableau, qu’il perd en cours de route. Il erre dans Belleville comme un chat perdu à la recherche de son tableau et croise des êtres à la dérive, "rêveurs définitifs" qui comme lui poursuivent l’amour sans relâche.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un japonais à Paris sur les traces de Jacques Tati et de Maurice Utrillo !
Pari réussi ? Difficile de se prononcer.

A Belleville la bohème n’est plus ce qu’elle était, encore moins ce que nous en imaginions. Et ce ne sont pas les personnages secondaires, caricaturaux, mis en scène par Nicola Sornaga qui nous aident à nous transporter dans ce monde que nous n’avons pas, ou peu, connu. Leurs discours sont opaques et répétitifs, leurs positions outrées ; seul M. Morimoto, joliment "capturé" tel qu’en lui-même, donne un peu de sens à une histoire rocambolesque.

Restent que les cafés, les théâtres, les lieux où l’on chante et danse, sont restitués avec beaucoup de poésie. Là, un tableau figuratif erre dans les rues de Paris. Ailleurs, un fabricant de marionnettes nous emporte dans un monde "extraordinaire" et sert de prétexte à des visions oniriques dont on ne fait que deviner les "effets" qui y ont présidé, emporté que l’on est par l’illusion dans un monde merveilleux
Parfois "guignolesque" et complaisant, poétique et délirant, trop long mais frais, ce film inégal révèle heureusement les potentialités de son auteur.


Un récit pointilliste pourrait-on dire, à l’image du chat de la peinture de ce vieux japonais dont nous suivons les errements à la recherche d’un lieu où dormir.

Il se retrouve dans une série de situations burlesques, quelque peu baroques, souvent drôles, presque toujours poétiques, mais d’une poésie décalée à l’image de l’humour sous-jacent. Les personnages qu’il rencontre sont tous des paumés, plus ou moins allumés, mais leur situation est toujours dépeinte avec tendresse, sans misérabilisme.

Le va-et-vient entre dessin animé, jeu de marionnettes et film ajoute au lyrisme de l’ensemble, un peu long, mais on se laisse bercer.