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Il resto della notte

Il resto della notte

Pays : Italie
Genre : Drame
Durée : 1h41
Date de sortie : Prochainement
Avec : Sandra Ceccarelli, Aurélien Recoing, Stefano Cassetti
Réalisateur : Francesco Munzi

Silvana, la femme dépressive d’un industriel de province, s’est mis en tête que Maria, leur jeune domestique roumaine, vole des objets précieux à la villa. Sans aucune preuve et contre la volonté de son mari, Silvana décide de licencier Maria du jour au lendemain. Après une errance désespérée, Maria va chercher refuge chez Ionut, son ancien fiancé. Le jeune homme vient de sortir de prison et partage maintenant avec Igor, son jeune frère encore adolescent, un taudis sordide dans une banlieue éloignée. La passion entre Marie et Ionut qui semblait éteinte depuis longtemps se ranime à nouveau.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

D’un côté il y a Sylvana, la mère, manifestement dépressive ; il y a Giovanni, le père, apparemment affairé ; il y a Anna, la fille, manifestement adolescente. Entre deux il y a Maria, la domestique faussement honnète. De l’autre côté il y a Ionut, "l’ex" de Maria, effectivement cambrioleur avec son collaborateur ; il y a le camp tzigane savamment organisé. Chacun de ces personnages existe intensément dans son rôle par des acteurs talentueux. Des évènements s’enchaînent, s’imbriquent, se nouent et tout se déchaîne : licenciement de Maria et, suite à une période d’errance, retrouvailles avec Ionut ; aventure de Giovanni et week end scout d’Anna avec son copain ; amorce de rapprochement des couples, mais dans la logique des projets tout bascule et déraille. L’opération cambriolage tourne au drame. Ainsi tout se met en place progressivement et la tension va crescendo. Ce mélange d’insécurité, de fragilité et d’espoirs qui habite chacun fait de ces existences une aventure périlleuse. C’est difficile de ne pas être séduit par l’aventure que ce film nous offre.


Le jeu des acteurs arrive à captiver l’attention du spectateur malgré un traitement assez stéréotypé des personnages.

D’un côté les bourgeois riches, elle prisonnière de sa névrose d’ennui, lui entretenant une relation avec son ex-secrétaire. De l’autre côté les immigrés, croulant sous le poids des conditions de vie misérables et la volonté enragée d’en sortir. L’un d’eux, rattaché à la vie "normale" par la responsabilité envers son jeune frère, l’autre transpirant la violence, pris dans l’engrenage infernal entre frustration et drogue. Son attachement à son jeune garçon, confié à sa mère, est touchant.

La fin dramatique est prévisible, voire programmée.