Pays : Italie
Genre : Biographie
Durée : 1h50
Date de sortie :
Avec : Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Piera Degli Esposti, Paolo Graziosi
Réalisateur : Paolo SORRENTINO
L’histoire du Premier Ministre italien Giulio Andreotti, élu sept fois au parlement depuis 1946. Surnommé l’"Inoxydable", ou bien "El Divo", Andreotti a été jugé en 1992, pour ses liens supposés avec la Cosa Nostra. Il est également le commanditaire présumé de l’assassinat politique d’un journaliste italien. "Il Divo" est le portrait du personnage politique italien le plus important depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
23 mai 2008
Paolo Sorrentino est déjà venu deux fois à Cannes, et il avait assez déçu il y a deux ans, malgré son brio souvent trop époustouflant, avec "L’ami de la famille". Il s’attache cette année à une figure majeure de la vie politique italienne, Giulio Andreotti, sept fois premier ministre, en particulier au moment de l’assassinat d’Aldo Moro, candidat à la Présidence de la République, et soupçonné de liens avec la Mafia, qui lui vaudront un procès en 1992. Cette fois le talent virevoltant de Paolo Sorrentino donne toute sa mesure : la personnalité secrète, énigmatique, d’Andreotti est bien mise en valeur, entourée de son clan, accompagnée de sa femme, l’auteur sait rendre captivants les méandres de la politique italienne, il rappelle finalement qu’Andreotti a été innocenté par la justice. Avec le côté toujours un peu tapageur propre au cinéaste, on a donc là un bon film politique, mais plus précisément le portrait d’un homme dont toute la vie a été consacrée au pouvoir, à la soif et à la détention du pouvoir.
23 mai 2008
A fascinating film. But, principally for audiences who follow Italian politics. Otherwise there are so many different characters, names and dates that it may be too difficult to follow.
However, Paolo Sorrentino, who wrote and directed, does his best to offer a portrait of Giulio Andreotti which, while it does not give his biography and provide a linear outline of his career, does offer many insights into an enigmatic figure who was not only a power behind the throne but, as prime minister seven times, was a power on the throne.
Long acclaimed an edifying public figure in the Christian Democrats and lauded as a devout man, accusations were raised in the 1990s that he had strong Mafia links and was connected to many deaths (including those associated with the Vatican Bank scandals). After many trials and appeals, he was acquitted of all charges.
However, as one journalist puts it in the film, how much random chance can there be in Andreotti’s links with so many deaths and so many scandals, especially bribery and corruption in his inner circle. Andreotti who seems to have rarely smiled, let alone laughed, always has a wisecrack and an ironic comment on most matters and remarked that even Jesus had Judas in his inner circle.
Toni Servillo does an intriguing imitation of Andreotti, something like a semi-embalmed automaton in appearance, manner and speaking. Generally silent, always observant, taking note of everyone and everything for his archives, absolutely ambitious, seemingly pious, the representation sometimes seems like a ‘mockumentary’.
Fashioned like a cinema jigsaw, this study of Italian politics and intrigue resembles the enquiries into corruption, a hint here, a statement there, a revelation somewhere else. Given the picture of Italian argument in the parliament alone and the lobbying and cajoling, the accusations against Andreotti could be completely true or completely false.