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Le Scaphandre et le papillon

Compétition officielle
Le scaphandre et le papillon

Film : Français.
Genre : Drame.
Durée : 1h52.
Date de Sortie : 23 Mai 2007.
Avec : Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner, Marie-Josée Croze.
Réalisé par : Julian Schnabel.

Le 8 décembre 1995, un accident vasculaire brutal a plongé Jean-Dominique Bauby, journaliste et père de deux enfants, dans un coma profond. Quand il en sortit, toutes ses fonctions motrices étaient détériorées. Dans ce corps inerte, seul un oeil bouge. Cet oeil, devient son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie. Avec son oeil, il écrit ce livre, Le Scaphandre et le papillon, dont chaque matin pendant des semaines, il a mémorisé les phrases avant de les dicter...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Grâce à une mise en scène subjective, qui reflète le point de vue du scaphandre, le spectateur, immergé dès les premiers plans dans le corps entièrement paralysé de Jean-Do, n’appréhendera pendant le premier tiers du film les images du monde extérieur partielles, chavirées, ou brouillées par les larmes qu’à travers son unique oeil gauche valide. Il entendra la voix off de celui-ci commenter amèrement ou plus souvent ironiquement son infortune et la violence inconsciente du corps médical.
Lorsque, ayant appris à composer lettre à lettre ses mots -et le premier sera « Je » - il retrouve sa dignité de sujet, nous le découvrons enfin entier mais amoindri dans son fauteuil, bien que son reflet lui fasse horreur. Dès lors le reste du film va montrer le patient combat que cet homme de « lettres » va mener pour communiquer avec ses semblable, soutenu avec passion et émotion par ses proches, -avec d’émouvantes scènes sur la plage entouré de ses enfants ou au téléphone avec son père, en présence de Claude, son interprète de la paupière. Celle-ci contribue à l’éclosion du papillon de son imagination et de sa mémoire intactes qui parsèment sa solitude d’images mentales de son enfance et de rêves.


A fine and profoundly humane film.
In 1995, editor at Elle magazine, Jean-Dominique Bauby, had a stroke which left him with Locked-in Syndrome. He died in 1997. However, despite his initial wish for death, he opted against self-pity and chose life, even though it was seen through only one eye and he could communicate out by one single eyelid. There was no harm to his brain, his memory or his imagination. He dictated a memoir of his paralysed state which he likened to being in a diving bell. However, his eye opening on to the world was a butterfly.
Painter Julian Schnabel has made a very moving film, based on Ronald Harwood’s adaptation of the book and aided by the performance of Matthieu Amalric as the paralysed Bauby and as alive in his memories.
The camera is Bauby’s eye for the first part of the film and we are made to experience the limits and frustrations of the patient (learning to be a patient patient). As he progresses, the camera moves out to show something of his confined world – and two fine scenes with Max Von Sydow as his father.
Beautifully crafted, this is of immediate impact for middle-aged and older men who could identify with Bauby but for anyone wanting to face issues of powerlessness and death with hope and courage.