Film : Français.
Genre : Drame.
Durée : 2h.
Date de Sortie : 4 Octobre 2006.
Avec : Asia Argento, Amira Casar, Birol Unel.
Réalisé par : Tony Gatlif.
Zingarina n’est pas tsigane. C’est une jeune femme rebelle. Elle part avec son amie Marie en Transylvanie pour retrouver l’homme qu’elle aime.
Marie ne lâche jamais Zingarina, car elle sait qu’elle est capable de tout. Imaginez tout ce que vous voulez, Zingarina l’a fait.
C’est à la grande fête d’Hérode, cérémonie surréaliste païenne, que Zingarina retrouve l’homme qu’elle aime. Dans la folie, dans le bruit, dans la musique, dans l’ivresse de la fête, elle apprend qu’elle est seule au monde, encore une fois sans amour, maintenant sans repère, sans attache.
Elle se sépare de son amie Marie, du poids du passé, pour renaître plus loin avec un autre homme, Tchangalo, un personnage énigmatique, un homme seul, libre, sans frontières, sans maison, parlant plusieurs langues avec un accent.
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
28 mai 2006
En une infinie variation, ici particulièrement réussie, l’oeuvre de Tony Gatlif est hantée par les gens du voyage. Le spectateur de ce magnifique et flamboyant film de clôture du festival est emporté par une bourrasque de musique, de saoûleries, de souffrance, de cris enfin tout simplement d’énergie vitale. Exalté et délirant, mais attachant, ce film excessif et passionné déploie cependant un scénario original dans lequel on voit une femme devenir folle d’amour déçu, rompre les amarres et se gitaniser en liant son destin à un rom mystérieux et protecteur.Cette cavale nous vaut au moins 5 scènes percutantes : l’improbable rencontre de Zingarina avec Tchangalo au cours d’une beuverie ; un viol sédatif au cours d’une crise d’hystérie ; une séance d’exorcisme qui voit le pope baptiser de lait la possédée ; un combat de boxe sur la route ; l’accouchement de Zingarina par 3 vieilles aussi sorcières que celles de Macbeth ! Les paysages galopent le long des trains, des autos et même des bicyclettes. Le rythme de l’image, suit effréné celui de la musique- violons, flûtes , percussions-. Tous deux nous étourdissent, nous entêtent mais nous ravissent.