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Red Road

Sélection officielle
Red Road

Film : Britannique.
Genre : Drame.
Durée : 1h53min.
Date de Sortie :
Avec : Kate Dickie, Nathalie Press, Andrew Armour.
Réalisé par : Andrea Arnold.

Jackie travaille comme opératrice pour une société de vidéosurveillance. Tous les jours, elle observe une petite partie de Glasgow et protège ainsi les gens qui mènent leur vie sous ses yeux.
Un jour, un homme apparaît sur son écran de contrôle, un homme qu’elle ne pensait jamais revoir un jour, un homme qu’elle ne voulait plus jamais revoir. Désormais, elle n’a pas le choix, elle doit lui faire face.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Le thème est fort en soi : cette idée d’une femme retombant par hasard sur l’homme qui a brisé sa vie. Forte également son introduction : cette salle de télésurveillance plongée dans l’ombre, avec son mur couvert d’écrans sur lesquels Jackie voit apparaître Clyde. Cette surveillance qu’elle exerce alors : elle passe d’un écran à l’autre, zoomant à volonté, chat caché dans l’ombre et épiant la souris. Mais qui est vraiment le chat, et qui la souris ?
On pense aux "Mille yeux du Dr Mabuse" pour cette toute puissance du regard. On pense à "La jeune fille et la mort" pour ces retrouvailles de la femme meurtrie et de son tortionnaire. Mais pourquoi tout cela, si bien parti, donne-t-il l’impression de se déliter peu à peu, ou plutôt de ne pas prendre corps ? Peut-être parce que la rencontre effective, promise dès le début, ne produit pas les fruits attendus. Dommage. En tout cas, Andrea Arnold reste une cinéaste à suivre.


Ce premier film, d’une rare intensité dramatique, utilise habilement les ingrédients traditionnels du cinéma britannique, - intrigue policière et éclairage néo-réaliste de personnages de milieu populaire meurtris par la vie. Dans un style néo-hitchkockien efficace il captive de bout en bout l’attention du spectateur, intrigué par l’énigme de l’acharnement de Jackie. L’originalité de cette chasse à l’homme est son point de départ aléatoire, sa mise en scène entrelaçant le virtuel d’une caméra de surveillance et le réel d’une confrontation avec le passé, le mystère mouvant des profondeurs psychologiques de l’héroïne qui provoquera un surprenant et libérateur dénouement. L’interprétation concentrée et émouvante de Kate Dickie rend hommage à l’épaisseur romanesque et à la détresse de Jackie.


This is one that you definitely have to stay until the end if you are to appreciate the film as a whole. Not that many audiences will not be tempted to give up during the first half and even beyond.
Red Road is in Glasgow and has a huge block of flats which are continuously under surveillance, as is the whole area, by the city security cameras. Jackie watches the screens - and we watch Jackie watching the screens. We are being asked to share the pace of her work, the boredom, the curiosity, the alerts.
For a lot of the film, she is curious about a paroled prisoner, watches him, follows him, even goes to a party at his flat. We have gathered that Jackie has been married, then, that her husband and daughter have died. And the penny drops. Once it drops the film becomes far more interesting, as we try to guess what Jackie is going to do. When she does it, we are forcibly made voyeurs, at length, to her vengeance. But there seems to be no catharsis. But, if we wait longer, this does come and brings the film to a satisfactory conclusion (except for the missable end credits song, ‘Love can tear us apart’).
So, it does come together, slow pace, intense close-up on Jackie, the enigmas, mystery and all.