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Pour aller au ciel il faut mourir

Un Certain Regard
Pour aller au ciel, il faut mourir

Film : Français Tadjik.
Genre : Comédie dramatique.
Durée : 1h40min.
Date de Sortie : Prochainement.
Avec : Maruf Pulodzoda, Dinara Droukarova.
Réalisé par : Djamshed Usmonov.

Kamal a 20 ans. Il aime sa jeune épouse, Loleh, mais n’arrive pas à faire l’amour avec elle. Les jeunes mariés sont toujours vierges, et Kamal est devenu la risée du village.
Désireux de se soigner, ce dernier consulte un médecin qui ne détecte chez lui aucune anomalie physique. Le praticien lui conseille de faire son apprentissage avec une femme mûre avant de revenir vers Loleh.
Kamal part en ville à la recherche d’une aventure. Il loge chez son cousin, père de famille nombreuse et chaud lapin.
Il rencontre une femme dans le tramway. Quelque chose semble possible avec elle, mais Kamal fait la connaissance de son mari, Azam. Cet homme a besoin d’un équipier pour le casse d’une maison vide. Kamal accepte, contraint et forcé.
Mais les voleurs avaient compté sans la présence du propriétaire et de sa ravissante épouse...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Djamshed Usmonov nous avait ravis avec son film précédent, "L’ange de l’épaule droite", plongée dans l’univers profond du Tadjikistan saisi avec humour et tendresse, malgré la dureté des conditions de vie. Il suit ici un jeune homme de vingt ans, encore sans expérience, qui va partir pour la ville découvrir autre chose que son petit village. Le jeune Kamal s’affronte d’abord à ses difficultés de relations avec les femmes, puis il se trouve entraîné à faire partie d’un gang de truands. Il semble d’abord dépassé par les événements, mais trouvera bientôt la ressource pour retourner la situation, accéder à un comportement adulte et revenir tranqillement chez lui enfin en paix avec lui-même. C’est un beau récit d’initiation, bien différent du modèle ancien du genre, "Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister", de Goethe ! Mais Usmonov sait brillamment renouveler, toujours avec beaucoup d’humour, ce genre de récit. La question de l’identité personnelle ne se pose pas que dans les pays de la vieille Europe ! Et ce cinéaste d’Asie Centrale confirme son talent.

Père Jacques le Fur