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Les Lumières du Faubourg (Laitakaupungin valot)

Sélection Officielle
Les lumières du faubourg

Film : Finlandais.
Genre : Drame.
Durée : 1h18min.
Date de Sortie : 1 Novembre 2006.
Avec : Janne Hyytiäinen, Maria Heiskanen, Maria Järvenhelmi.
Réalisé par : Aki Kaurismäki.

Koistinen, gardien de nuit, arpente le pavé à la recherche d’une petite place au soleil, mais l’indifférence générale et la mécanique sans visage de la société se liguent pour briser ses modestes espoirs les uns après les autres.
Un groupe de bandits exploite sa soif d’amour et son poste de veilleur de nuit avec l’aide d’une femme calculatrice. Ils organisent un cambriolage dont Koistinen est rendu seul responsable. Et voilà celui-ci privé de son travail, de sa liberté et de ses rêves.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Difficile d’avoir une réaction claire à ce film : trop de clins d’oeil, de citations y renvoient à "L’homme sans passé" et viennent sans cesse parasiter la vision de ce nouvel opus kaurismakien. Sans doute le sujet en est-il différent, avec entre autres l’introduction d’une sorte d’ange du mal, une femme séductrice et malfaisante, qui s’oppose à un autre ange,féminin également, celui du bien. Ces deux anges luttant, la première pour la perte, la seconde pour le salut du héros, un candide, vigile de son état. Mais, trop souvent, on a l’impression de trouver des paragraphes entiers du texte précédent introduits dans ce nouveau récit par une sorte de "copier-coller" dérangeant : mêmes combinaisons de travail, mêmes impressionnants trousseaux de clefs, même emprisonnement du héros pour un braquage qu’il n’a pas commis, même foyer d’accueil, même musique, mêmes dialogues parfois... C’est voulu, bien sûr, ce film étant le trosième d’une trilogie commencée avec "Au loin s’en vont les nuages" et "L’homme sans passé". Mais fallait-il que la nécessaire unité entre les panneaux du triptyque conduisent à une telle superposition ?


Ce nouveau film d’Aki Kaurismaki est le troisième volet d’une trilogie, après "Au loin s’en vont les nuages" et "L’homme sans passé". Sans qu’il ait peut-être la qualité exceptionnelle de "L’homme sans passé", on retrouve dans ce film les deux grandes qualités de ce cinéaste. D’abord un sens de la mise en scène très personnel, un style à la pointe sèche, sans un détail inutile, proche du minimalisme, des éclairages en demi-teinte, une attention aigüe aux personnages principaux, saisis de face, dans des gros plans qui laissent entrevoir les sentiments et le mystère d’un être. Il y a aussi tous ces détails incongrus ou humoristiques que l’auteur sait saisir. Et puis, deuxième qualité, Kaurismaki continue à faire sortir de l’anonymat ces hommes des faubourgs de la grande ville. Ici le personnage principal a un métier peu agréable de veilleur, il est enfermé dans sa solitude, objet de moquerie de tous ses collègues. Puis il se trouve la victime d’un gang qui le prend au piège d’une femme fatale. C’est toute la dureté de la société actuelle que Kaurismaki continue à explorer, ce film est sans doute plus sombre que les précédents, mais il se termine sur une note d’espoir. Kaurismaki se confirme comme un grand passionné de la condition humaine.


Now we have Kaurismaki’s Man without a Future - he is a Man without very much of a present as well.
Once again we are in Helsinki, back in the lower socio-economic area and population. The film is only 80 minutes long but the director has used constant long fade-outs that make the film seem both episodic and longer than it is.
Several other characteristics of Kaurismaki’s film-making are to the fore. His dialogue is frequently understated and laconic. His hero (or anti-hero) Koistinen is a man of few words. The dialogue is often humorously deadpan. And that is true here as well. He is also mad about music, all kinds of music, and the final credits are surprising in reminding us of the extent and range of songs and excerpts from opera that he has included.
As with Man Without a Past, Kaurismaki shows a great deal of compassion for the little people. In fact, the film could be read as a contemporary allegory of the rich exploiting the poor, using the unsuspecting decent people to aggrandise themselves and make them rich, proud that their gift, they claim, is to be able to spot and read the exploitable.
The films leaves its audience with sad but good feelings.