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El violin (Le violon)

Un Certain Regard
Le violon

Film : Mexicain.
Genre : Drame.
Durée : 1h38min.
Date de Sortie : Prochainement.
Avec : Dagoberto Gama, Fermin Martinez.
Réalisé par : Francisco Vargas.

Un vieux paysan, violoniste manchot ambulant, fait passer des munitions pour la guérilla...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ce film en noir et blanc, premier film de Francisco Vargas, nous vient du Mexique et présente, sans plus de précision, un pays d’Amérique Latine où une guérilla paysanne s’affronte à l’armée. Cette situation n’est hélas pas neuve, ni les scènes qui ouvrent le film, mais celui-ci est illuminé par la présence d’un vieil homme (l’acteur qui joue ce rôle assistait à Cannes à la projection, maigre et ridé, ayant bien du mal à monter sur la scène), père d’un guérillero. Avec son allure de vieux paysan et le violon dont il jouait dans les fêtes, accompagné de son petit-fils, il va chercher à aider la guérilla en traversant les lignes et rapportant des munitions. Il rencontre même sympathie et complicité dans les rangs de l’armée, jusqu’au moment où tout sera découvert. Mais le petit-fils reprend le flambeau... Film sobre et sans prétention, d’une belle qualité humaine.


Des aller et retour à pied,en camion,à dos de mule ; des échanges de regards, de messages,d’armes et de munitions ; des chansons,une musique,un récit des origines ;des soldats, des guérilleros,des femmes et des enfants qui se cachent ; une forêt,des champs,une ville,un village,des campements ; un grand père,son fils et son petit fils... et Francisco Vargas,le réalisateur qui avec toutes ces composantes donne le temps de découvrir et de comprendre dans quelles conditions des hommes vivent ainsi que les causent profondes qui les poussent à se révolter pour "des droits que le gouvernement leur nie". Au coeur de la guérilla ,Plutarco,le grand père,mène paisiblement mais avec détermination le combat ; il sait aussi répondre sereinement aux "pourquoi" et "quand" de son petit fils, Lucio, en disant : "tu dois apprendre à attendre". Mais en attendant beaucoup "partent là-bas" torturés et exécutés. Le noir et blanc de ce film, animé par l’émotion et la conviction, donne une force exceptionnelle au récit. Pas de sentimentalisme mais une vérité comme prise sur le vif. Bouleversant !


A first film that is both modest and ambitious. It is modest in its small budget, use of local actors, filmed in black and white and telling a local Mexican story. It is ambitious in its cinema style and in the scope of exploration of themes.
The setting is a generalised peasant revolt against government oppression - that could stand for so many uprisings and liberation movements all over Latin America during the 20th century. The film opens with a grim sequence of military torture and comes back to it at the end.
The central characters are three generations of peasants who play music and sing in the cafes and marketplaces. However, they are also involved in the guerrilla warfare. The son is a leader. The old father, a riveting performance by Don Angel Tavira, a gnarled old man with a hand missing but who can play the violin beautifully. He also has other plans, using his violin as a decoy to save the peasants. The music-loving captain appreciates the music, but was not born yesterday...
The Violin takes its audiences (except for Latin Americans) into an unfamiliar world, a world of poverty, of long systematic oppression, of the taking up of arms in defence of a livelihood and justice, where peaceful methods and negotiation are impossible.

Père Jacques le Fur