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Indigènes

Sélection Officielle
Indigènes

Film : Français.
Genre : Drame Guerre Historique.
Durée : 2h.
Date de Sortie : 27 Septembre 2006.
Avec : Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem.
Réalisé par : Rachid Bouchareb.

1944-1945, alors que la France commence à se libérer de la domination nazie, le parcours de quatre "indigènes", soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique. Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassin, réputés pour leur courage, sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l’armée française, foi en la liberté et l’égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Que ce film s’inscrive dans le débat actuel sur le colonialisme, c’est une évidence. Que ce soit une pierre dans le jardin de la France, aussi. Et il n’est pas nécessaire d’arriver au texte final rappelant le gel(encore actuel) des pensions des anciens combattants d’Afrique pour que le thème soit clairement développé : si, au cours de la libération de la France pendant les années 1943-1945, les "Indigènes" étaient les égaux des autres face aux balles allemandes, ils ne l’étaient pas dans la façon qu’avait la France de les traiter.
Toutefois, si ce film a un contenu politique, il est aussi un superbe film de guerre avec des rapports humains d’une grande justesse et des scènes de combat dont la violence n’est jamais complaisante. Mais surtout, Rachid Bouchared crée l’empathie. L’émotion qu’il provoque chez le spectateur est me meilleur avocat de la cause qu’il défend : rendre sensible le sacrifice trop oublié de ces hommes du Sud pour que la France vive.


Ce film de Rachid Bouchareb a le grand mérite de restituer, avec beaucoup de vérité et d’émotion, un aspect peu souligné de la Libération de la France en 1944 : le rôle joué par des "indigènes", venant d’Algérie, de Tunisie ou du Maroc, enrôlés dans l’armée française en cours de reconstitution en 1943. Ils luttent pour la libération de la France, de la "mère-patrie", mais ils sont souvent dans l’armée considérés comme des éléments de second ordre, aussi bien par les Pieds-Noirs que par les métropolitains, malgré les protestations théoriques d’égalité et de fratenité. L’auteur a réuni quatre acteurs connus et excellents, d’origine mahgrébine, donnant en particulier un rôle important à Djamel Debbouze. Le film est bien mené, rappelant des souvenirs de guerre terribles, mais sans pathos excessif. Il pourra contribuer avec talent à garder la mémoire de ces années trop souvent idéalisées.


Anyone who has experienced a European colonial past will resonate with this war film and its message. It is an eye-opening and memory-jogging tale of how a colonial power took it for granted that it was superior to other peoples and that they could use them in patriotic defence of the motherland.
Indigenes shows considerable skills in recreating the battles in Italy and France between 1943 and 1945. This looks like a big-budget war film. And it keeps the interest as such.
But the underlying theme is what is really important. Throughout the film, there are sequences of disdain and humiliation of the Africans, the different treatment of the French nationals, seen as heroes, the taken-for-granted attitudes towards the men from imperialist France. This is combined with what now seems extraordinary patriotism on the part of the Africans most of whom had never been to France before.
The plot follows, as war films so often do, a small group of men : the intelligent and well-read corporal who is overlooked in promotion, the sniper who falls in love with a Marseille girl, two brothers and an illiterate young man who is servant to their sergeant who keeps his North African origins hidden.
The postscript in 2005 when a survivor visits the cemetery and we are given information about the French government’s reluctance to honour pension promises, means that we leave the theatre moved and chastened.