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Two thirty 7

Un Certain Regard
2:37 (English Corner)

Film : Australien.
Genre : Drame.
Durée : 1h31min.
Date de Sortie : Prochainement.
Avec : Teresa Palmer, Joel Mackenzie, Frank Sweet.
Réalisé par : Murali K. Thalluri.

Au début du film, un étudiant, dont on ne voit pas le visage, est retrouvé mort dans les toilettes de l’université. Il s’est suicidé. Flashback sur le début de la journée : six étudiants nous sont présentés. Chacun connaît des problèmes scolaires, relationnels, existentiels. L’un d’entre eux pourrait bien être l’étudiant qui décidera d’en finir avec la vie.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

A very impressive first film. When one hears that it is about teenage problems and high school crises, expectations are that it will be a variation on the jocks and bimbos of American high school movies. It is not. It stands on its own, all the more striking that the writer-director has had practically no training and was born in 1984, making him 20 when he was working on the film. He had no Government assistance in making it.
The film is very serious. It was occasioned by the suicide of a friend of the director who dedicates his film to her.
We are introduced to six students in black and white talking heads interviews. The film opens with the suicide (but we don’t know which of the students it is) and goes back over the day at school. It uses the three steps forward, one step back technique to highlight how the incidents interconnect, making the drama more intricate and powerful.
There are the expected problems, but they are all taken with appropriate seriousness and the young cast give of their best to make the problems compelling.
The film was screened in Un Certain Regard and was received with prolonged applause... quite exceeding the maker’s expectations.


Il y a des films comme çà qui vous laissent dans des sentiments contradictoires, entre le refus et l’acceptation, entre le fait de reconnaître l’intérêt et la réaction devant le "trop, c’est trop" ! Il en est ainsi de ce "2.37". D’abord, je dirais que le jeune cinéaste semble avoir été beaucoup marqué par "Elephant" de Gus Van Sant. Un peu trop à mon avis, quand il filme, de dos et à satiété, des collégiens dans leur bahut, et quand il nous montre certains d’entre eux avec leurs problèmes personnels, sexuels surtout ! Une scène, celle du suicide, LA SCENE du film, et que nous spectateurs déjà trop voyeurs attendions confusément..dure bien dix minutes. C’est dur, très dur ! Nous l’attendions, car le film commence avec ce suicide, mais nous étions avec les autres protagonistes devant la porte de la salle où se déroule le drame... suspense donc savamment entretenu.
Ce qui sauve le film, pourtant, c’est la déclaration du cinéaste qui espère que la relation de ce fait tragique permettra d’éviter que d’autre jeunes fassent de même.Et on se demande s’il ne l’ a pas fait pour exorciser un souvenir personnel
Mince consolation tout de même...


On pense tout de suite à Elephant, dans ces premières images de lycée et de lycéens, bien que la scène introductive nous fasse assister à la découverte d’un suicide et non à des meurtres. Effectivement Murali K. Thalluri va procéder comme Gus Van Sant en suivant plusieurs personnages dont les trajectoires vont se croiser et donner lieu à des retours en arrière nous permettant d’assister à la même scène reprise d’un autre point de vue. Mais un autre procédé de montage se mêle à celui-ci : des portraits en noir et blanc des différents personnages, où chacun parle de lui-même et de sa manière de voir l’avenir. Cela nous permet d’entrer plus profondément dans l’intériorité de ces adolescents et de mieux comprendre leur mal-être qui pourrait éventuellement les conduire à se suicider. Mais le suspense dure jusqu’au bout, jusqu’à nous faire assister au suicide d’une des lycénnes. Cette longue scène paraît interminable et à la limite du soutenable. C’est dommage car le reste est très bien agencé pour nous faire pénétrer dans la mentalité de ces jeunes gens et comprendre leurs problèmes.