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Les Années grasses sont terminées

Die Fetten Jahre sind vorbei
The Edukators

Film allemand (2003).
Comédie dramatique.
Durée : 2h 07mn.
Date de sortie : Prochainement
Avec Daniel Brühl, Julia Jentsch, Stipe Erceg, Burghart Klaussner...
Réalisé par Hans Weingartner

Jan, Peter et Jule sont trois jeunes en pleine rebellion et unis par leur volonté de changer l’état du monde. La nuit Jan et Peter forment " The Edukators " : mystérieux activistes qui s’infiltrent dans de riches villas pour avertir leurs propriétaires que " les années grasses sont révolues ". Tout se complique lorsque Jule, la petite amie de Peter, tombe amoureuse de Jan et les entraine accidentellement dans un kidnapping...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

L’idée est originale : faire kidnapper par trois jeunes émules (mais version ultra soft) des groupes révolutionnaires de 68 un riche Allemand, lui-même membre autrefois de la SDS et ami de Rudi le Rouge. Tout l’intérêt du film réside dans ce face à face entre l’ancien révolutionnaire rangé des barricades et les nouveaux, encore purs et durs, l’ancien pouvant dire aux nouveaux : "J’étais comme vous, vous deviendrez comme moi !"
Mais tout cela repose sur des situations, des dialogues et des personnages d’une confondante naïveté. Quant au kidnapping lui-même, il résulte d’un grain de sable dans l’engrenage d’une des actions assez invraisemblables menées par notre commando de potaches, ce qui enlève beaucoup au film de sa dimension politique.


Le cinéma allemand est de retour ! Après "Good bye Lenin !", l’an dernier, et "Au loin, les lumières", de Hans Christian Schmid, tout récemment, voici un film d’un jeune réalisateur né en Autriche. Il s’attache à la génération de jeunes idéalistes d’aujourd’hui, dans Berlin redevenue capitale : étonnante proximité avec l’idéalisme de mai 68, contestation radicale de la société capitaliste, et refus de la violence, avec en plus un idéalisme moral renouvelé. La proximité entre deux générations séparées par trois décennies leur saute à la figure lorsqu’ils sont amenés à séquestrer un riche PDG berlinois. Cela nous vaut des échanges savoureux sur la société actuelle, en même temps qu’un problème éternel : une fille et deux garçons.Le tout est bien mené, très enlevé, même si la dernière partie est trop longue et si l’auteur peine à trouver une chute.