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Old boy

Old Boy

Film coréen (2003).
Thriller.
Durée : 1h 59mn.
Date de sortie : Septembre 2004
Avec Choi Min-shik, Yoo Ji-tae, Kang Hye-Jeong, Ji Dae-Hang, Oh Dal-Su...
Réalisé par Chan-Wook Park

A la fin des années 80, Oh Dae-Soo, père de famille san histoire, est enlevé un jour devant chez lui. Séquéstré pendant plusieurs années dans une cellule privée, son seul lien avec l’extérieur est une télévision . Par le biais de cette télévision, il apprend le meutre de sa femme, meurtre dont il est le principal suspect . Au désespoir d’être séquestré sans raison apparente succède alors chez le héros une rage intérieure vengeresse qui lui permet de survivre . Il est relâché 15ans plus tard, toujours sans explication . Oh Dae-Soo est alors contacté par celui qui semble être le responsable de ses malheurs, qui lui propose de découvrir qui l’a enlevé et pourquoi . Le cauchemar continue pour le héros.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Il y a des sports de l’extrême. Il y a aussi un cinéma de l’extrême. Ce film en fait partie. La première demi-heure est particulièrement éprouvante, plongée dans le cauchemar d’un enfermement de quinze ans difficile à suivre tant par sa violence que par ses ellipses et son alternance d’images réelles ou fantastiques. Passée la traversée de ce lac d’horreur, le cours de l’histoire devient plus facile à suivre même si, côté violence, ça ne devient pas plus soft : on suit alors l’enquête du personnage, Oh Dae-soo, pour chercher qui l’a ainsi emprisonné et comprendre pourquoi. Le scénario est suffisamment tordu pour être bien ficelé et tenir en haleine jusqu’au bout. La réalisation, noire et forte, fait tenir le tout. Tout ici se passe dans les tréfonds de l’âme où rampent les serpents de la violence et du sadisme. On peut rejeter un tel film, ou le trouver complaisant. De toute manière, ce genre de cinéma interroge.


Ames sensibles s’abstenir mais seulement de certains gros plans difficiles à supporter comme par exemple un arrachage de dents au marteau (côté fourche tout de même !) ou une ablation de la langue au ciseau. Attention nous sommes dans l’univers des mangas dont le langage s’apppuie sur une violence calculée, prévue et mise en scène avec toutes les valeurs de plans de la BD. La photo, à dominante noir et blanc, (comme dans les journaux japonais), joue des ombres et des reflets vitrés en permanence. On peut s’attendre parfois à voir écrits tous les cris de karaté dans des bulles mais le scénario, sérieux et très sophistiqué, déroule le plan diabolique d’une vengeance savante où l’humour n’a pas sa place. A retenir, si on peut, le nom de l’acteur principal Choi-Min sik en piste pour un prix d’interprétation.