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Non ti muovere

Non ti muovere

Film espagnol, italien (2003).
Drame.
Durée : 2h 05mn.
Date de sortie : Prochainement
Avec Penélope Cruz, Sergio Castellitto, Claudia Gerini, Marco Giallini, Elena Perino...
Réalisé par Sergio Castellitto

En attendant les résultats de l’opération à haut risque que sa fille a dû subir à la suite d’un accident de scooter, un chirurgien voit une jeune femme apparaitre dans le parc de l’établissement hospitalier. Cette vision le ramène quelques années auparavant, le jour où il a rencontré une dénommée Italia.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Le scénario basé, sur l’exercice du flash-back, en use et en abuse parfois car le "héros", interprété par Sergio Castellito, ne cesse de revoir sa vie et ses exactions face à sa fille entre la vie et la mort. Ce personnage est à l’opposé de ses rôles habituels il est ici macho, égoïste et vit une sexualité bestiale voire criminelle. Cadeau bonus et révélation : Penelope Cruz, qui a eu le courage de s’enlaidir et d’interpréter une fille populaire et à la limite de la vulgarité mais qui se donne totalement à cet homme et qui croit aveuglément en son amour. Encore un film qui frôle le thème de l’identité et qui joue avec la mort, et notre émotion.


Si Sergio Castelitto ne nous déçoit pas comme acteur dans ce film, ce n’est pas le cas pour Sergio Castellito comme réalisateur et co-scénariste. Le film qui démarre si bien sur cette vue en plongée verticale, sous la pluie, nous montrant l’accident dont vient d’être victime une jeune motocycliste, va s’enfoncer peu à peu dans le mélodrame le plus lourd, enchaînant poncifs sur poncifs et nous accablant sous une musique sirupeuse ou dramatique, soulignant à l’excès et au-delà du supportable, les moments d’émotion programmée. La liaison entre Timoteo, le chirurgien, et Italia, la femme paumée, s’inspire peut-être de celle dont il est question dans "La tache" de Ph. Roth (adapté récemment au cinéma sous le titre "La couleur du mensonge") mais n’arrive pas à la même crédibilité. L’habileté du scénario réside dans ce va et vient entre le passé à travers les souvenirs de Timoteo et son attente présente du sort de sa fille, victime d’un accident. Cet aller-retour permanent, du passé au présent, fonctionne assez bien mais ne suffit pas à faire sortir cette histoire du registre de la presse du coeur.