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La mauvaise éducation

La mauvaise éducation

Film espagnol (2003)
Drame
Durée : 1h 50mn
Date de sortie : 12 mai 2004
Avec Gael Garcia Bernal, Javier Camara, Fele Martinez, Daniel Gimenez Cacho, Lluis Homar ...
Réalisé par Pedro Almodovar

Deux garçons, Ignacio et Enrique, découvrent l’amour, le cinéma et la peur dans une école religieuse au début des années soixante. Le père Manolo, directeur de l’institution et professeur de littérature, est témoin et acteur de ces premières découvertes.
Les trois personnages se reverront deux autres fois, à la fin des années 70 et en 1980. Cette deuxième rencontre marquera la vie et la mort de l’un d’entre eux.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

La bonita realisacion

Les images du générique annoncent la couleur du film : il
faut patiemment et méticuleusement arracher les différentes
couches de l’intrigue pour découvrir l’identité réelle et
profonde de chaque personnage. Ensuite on peut se demander
comment adapter à l’écran un scénario compliqué ? Facile
quand on s’appelle Almodovar : en orchestrant une mise en
scène fluide et astucieuse, remplie de subtilités et de
clins d’oeil à d’autres films du réalisateur. Comment
réussir chaque plan ? Elémentaire mon cher Alcaine (le chef
opérateur) en jouant sur les couleurs des vêtements des personnages et leur rapport aux décors, en utilisant souvent
des lignes à angle droit qui assurent la stabilité du film, et en plaçant une musique portante, lyrique, jazz ou chantée.
On peut aussi s’amuser à décoder certains prénoms comme
Juan, qui tient à se faire appeler Angel et qui est bel
et bien le messager de l’histoire, ou comme le père Manolo
qui croit avoir Dieu avec lui et qui révèle la vérité de l’histoire, ou encore Enrique, au "prénom laïc", qui subit l’histoire.
Enfin dernière question, quel est le sujet du film ? Ni la pédophilie, ni l’homosexualité mais plutôt le désir sous toutes ses nuances : désir charnel et désir de plaire certes mais aussi désir de curiosité et désir de réussir. Et pour ce film désir rime avec plaisir.
Mais comment va-t-on faire pour apprécier les autres films maintenant ?