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Purple Butterfly

Purple Butterfly

Film français, chinois (2003)
Drame, Historique.
Durée : 2h 07mn.
Avec Ziyi Zhang, Liu Ye, Feng Yuanzheng, Toru Nakamura, Li Bingbing...
Réalisé par Lou Ye

En 1927 en Mandchourie, Itami, un jeune Japonnais, s’éprend de Cynthia, une belle jeune fille chinoise. Leurs instants de bonheur sont interrompus lorsqu’Itami est rappelé chez lui pour faire son service militaire. Les deux amants se quittent sur un quai de gare. En revenant chez elle, Cynthia assiste au massacre de son frère. Les assassins sont de jeunes Japonnais d’extrême droite. Trois ans plus tard, Shangaï est occupée par les Japonnais. Cynthia, sous le nom de Ding Hui, travaille pour Purple Butterfly, un groupe de résistants qui projettent de tuer Yamamoto, un agent secret japonnais. Itami est aussi à Shangaï. Il travaille pour Yamamoto.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Si vous voulez dormir un peu mais être réveillé en sursaut par des hurlements, des bombes et des mitraillettes, courrez voir " Purple Butterfly " de Lou Ye. Pour vous endormir rien de tel que sa caméra à l’épaule doublée de gros plans, des images qui se répètent et qui reprennent les mouvements des comédiens plusieurs fois de suite, sans oublier des acteurs qui en font des tonnes sur une musique faussement lyrique et un scénario confus. Ce " papillonnage " filmique use les yeux et l’énergie des spectateurs, sauf pour les rares papillons de nuit.

Ici, le poisson dans l’aquarium est l’image souvent utilisée pour symboliser le héros au nom prédestiné : Robinson. Mal dans sa peau, mal dans sa vie professionnelle (et hautement symbolique elle aussi : la vente d’immeubles d’habitation), fuyant son amie, il rêve d’acheter une île dans les Caraïbes et de tout quitter. Il n’y parviendra pas, bien sûr. Il y a quelque chose de tchekhovien dans ce personnage frappé d’incapacité à agir et perdu dans un rêve impossible. Cela contribue au charme de ce film dont le sentiment de nostalgie qu’il dégage est accru par la fluidité d’une caméra glissant sur les choses comme Robinson dans sa vie


Portrait of a significant phase in Chinese history, Manchuria in the late 1920s and the Japanese occupation during the 1930s. One of the difficulties for a western audience is the unfamiliarity with the period and the effort to identify the characters easily. However, the director creates an atmosphere, presents us with characters who are passionate and who eventually make decisions that lead them into dangerous conspiracies and rebellion. A confused shooting spree at a railway station is a highlight of the film. Audiences can appreciate the Chinese feeling of humiliation, the arrogance of the Japanese towards the Chinese and the plight of individuals caught up in movements far bigger than themselves