Primary Menu

Kedma

Kedma

Film israelien, français, italien (2001)
Drame
Durée : 1h 40 mn
Date de sortie : 22 Mai 2002
Avec Andrei Kashkar, Menachem Lang, Nikol Varom, Helena Yaralova, Youssef Abou Warda ...
Réalisé par Amos Gitaï

Mai 1948, à deux semaines de la fin du Mandat des Britanniques en Palestine, Juifs et Arabes s’affrontent. L’Etat israélien n’est pas encore une réalité.
Un vieux cargo rouillé, le Kedma, s’apprête à déverser de nouveaux immigrants, rescapés de la Shoah, sur le territoire. Mais les Britanniques s’opposent à leur venue, et tentent de les arrêter. Les combattants d’une unité du Palmach, l’armée secrète juive, emmenée par Moussa, s’interposent. Le groupe se disperse, une partie s’échappe, accompagnée des soldats du Palmach. Ils arrivent dans un campement improvisé, non loin de Jérusalem assiégée. Mais la route est encore longue et l’hostilité arabe forte. Contraints de prendre les armes pour prêter main forte aux combattants juifs, les immigrants engagent une bataille sanglante contre les habitants d’un village arabe fortifié.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

At first, we might be a little detached as we slowly gaze at a group of huddled migrants on the ship Kedma, making for Palestine in May 1948. We observe rather than empathise. This continues when they land on the beaches and are pursued by half-hearted British troops. As they walk their way to a kibbutz, we get to know them a little better. But, the parallels with present day Israel and the Palestinians start to trouble the mind. Soon, some Arabs appear, displaced by the incoming Jews. One of them makes an impassioned speech prophesying the oncoming clashes - we will be here like a wall raising rebellious children. Finally, a distraught refugee is so desperately emotional about the history of the Jews, ’forced by the goyim’ that he says he wants none of it as he goes towards Jerusalem. Amos Gittai raises all the issues as he confronts us.


Cette terre vers laquelle fuient les rescapés de la Shoah souffrira-t-elle toujours ? La dernière partie du film, écrite et vécue de notre point de vue d’aujourd’hui crie cette souffrance.
Où l’arabe devient le palestinien qui du haut de la colline menace : " vous ferez de nous des esclaves mais nous resterons malgré vous de génération en génération comme un mur "
Et le juif devient l’israélien, fou d’avoir compté tant de cadavres et dénonce le mythe du Messie que l’on attend depuis des millénaires dans la douleur et l’humiliation. " Nous sommes un peuple sans histoire, un pays sans avenir. Tout est foutu, c’est fini ! ".
Je croyais revivre les dernières images de YOM.YOM, aussi désespéré.


Le cinéma .... des images bien sûr. A Cannes, elles tombent comme une avalanche. Mais aussi des paroles.
Dans le film de Gitaï - Kedma - un arabe prophétise : " Ne l’oubliez jamais. Nous serons toujours ici comme un mur. "